Justin Dodson : « Aujourd’hui on a une Église iranienne à Strasbourg ! »
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Justin Dodson et son Église ont créé un café associatif à Strasbourg. Un moyen d’annoncer l’Évangile aux personnes issues de peuples qui n’y ont pas accès.
« On a plus de 70 nationalités différentes dans notre quartier. On cohabite tous ensemble, mais on ne se parle pas. »
Justin Dodson nous accueille dans le café associatif créé par son Église, dans le centre de Strasbourg. Aujourd’hui, c’est lundi, jour de fermeture du café. Pourtant, des discussions semblent sortir de la pièce d’à côté. « Notre objectif, c’était d’animer des ateliers pour accueillir les personnes issues de l’immigration, et les accompagner dans leur parcours. Aujourd’hui, c’est le jour des cours de Français ! », des ateliers qui permettent à Justin et ses amis de témoigner de leur foi. « Bien sûr on ne force pas le truc. Mais si on noue des liens de confiance, on partage forcément ce en quoi nous croyons… »
« En Iran, il est interdit d’être chrétien »
« Il y a beaucoup d’Iraniens à Strasbourg », explique le pasteur américain qui rappelle qu’en Iran, il est interdit d’être chrétien. Un jour nous avons accueilli Mohamed, un jeune réfugié iranien ».Chaque vendredi, Mohamed et Justin prennent l’habitude de prier ensemble, de lire la Bible. « Un jour il m’a dit : je veux implanter une Église iranienne à Strasbourg ! » Les deux hommes ont continué de prier ensemble, et Mohamed est revenu à chaque fois avec de nouveaux amis iraniens désireux d’en savoir plus sur la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. « Et maintenant, on est trois ans plus tard. Il y a une Église iranienne d’une trentaine de personnes qui se rassemblent tous les dimanches. »
Un thé avec les Afghans
Aujourd’hui, ce sont ces Iraniens qui aident Justin et ses équipes à toucher de nouvelles populations à Strasbourg. « Le pasteur Mohamed parle dari (un dialecte afghan), ce qui nous permet d’accueillir chaque semaine un groupe d’Afghans autour d’un thé pour des moments de jeu et de partage ». Avec toujours l’envie de faire découvrir l’Évangile au plus grand nombre.
« Une scène intéressante dans le récit de la vie de Jésus, c’est lorsque Jésus tombe sur une foule de personnes, et qu’il fût rempli de compassion (Matthieu 9.36). Il n’a pas commencé à guérir et à nourrir toutes les personnes. Il s’est mis à les enseigner. C’est ce dont ils avaient besoin avant tout. Alors bien sûr, on essaie d’aider les personnes sur le plan social horizontal, mais aussi sur le plan vertical. Et lorsque ces deux axes sont alignés ensemble, on a la capacité de témoigner en actes et en parole de manière pertinente ! »