Entretien téléphonique Poutine-Macron, la situation à Zaporijjia évoquée
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS/MOSCOU (Reuters) – Emmanuel Macron a réclamé dimanche, lors d’un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, le retrait des armes entreposées par la Russie à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée depuis mars par Moscou, a déclaré l’Elysée.
Estimant que l’occupation russe était « la cause des risques pesant aujourd’hui sur l’intégrité de la centrale », le président français a également demandé « qu’il soit donné bonne suite aux recommandations de l’AIEA [Agence internationale de l’énergie atomique] pour assurer la sûreté du site », a ajouté l’Elysée dans un communiqué.
Emmanuel Macron reparlera à son homologue russe dans les prochains jours afin que soit trouvé un accord garantissant la sûreté de la centrale, a poursuivi l’Elysée.
Les deux dirigeants sont d’accord pour « une interaction dépolitisée » sur le site de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, avec l’appui de l’AIEA, a commenté pour sa part le Kremlin dans un communiqué publié sur son site internet.
« La partie russe a signalé des attaques ukrainiennes regulières contre les infrastructures de la centrale, notamment pour le stockage des déchets radioactifs, ce qui pourrait impliquer des conséquences catastrophiques », a-t-il ajouté.
L’AIEA a préconisé dans un rapport d’inspection de la centrale publié mardi dernier la mise en place d’une « zone de sécurité » autour de l’usine.
Les inspecteurs emmenés par le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, ont constaté la semaine dernière la présence de soldats et de matériel militaire russes en divers endroits de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, dont des véhicules stationnés dans les salles des turbines, indique le rapport, qui contredit sur ce point les affirmations de Moscou.
LA CRAINTE D’UNE CATASTROPHE
Les abords de la centrale font l’objet de bombardements récurrents dont Russes et Ukrainiens se rejettent la responsabilité, alimentant les craintes d’une catastrophe nucléaire et incitant plusieurs pays et organisations internationales à réclamer l’instauration d’une zone démilitarisée.
L’opérateur ukrainien Energoatom a annoncé avoir mis à l’arrêt dans la nuit de samedi à dimanche le sixième et dernier réacteur en activité pour des raisons de sûreté. L’unité 6 a été déconnectée du réseau électrique et des procédures ont été engagées pour son refroidissement.
L’AIEA a précisé dimanche que l’approvisionnement électrique extérieur du site avait été rétabli pour ses besoins internes, comme les opérations de refroidissement du combustible.
Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont également évoqué les questions de sécurité alimentaire mondiale.
Le président russe a dit à son interlocuteur qu’il était important que l’Union européenne n’entrave pas les exportations de céréales et d’engrais russes vers l’Afrique, l’Amérique latine et le Moyen-Orient.
Emmanuel Macron a « rappelé que les sanctions européennes ne s’appliquent ni aux produits agricoles [russes] ni à ceux indispensables à l’agriculture », a déclaré l’Elysée.
Il a demandé au président russe de veiller à ce que l’accord conclu par la Russie avec l’Ukraine et la Turquie, sous la supervision des Nations unies, pour la reprise des exportations de céréales ukrainiennes « soit mis en œuvre de telle manière que les céréales exportées aillent bien à ceux qui en ont le besoin le plus urgent ».
Le président français a plus généralement « condamné la poursuite des opérations militaires russes en Ukraine et a rappelé son exigence qu’elles cessent au plus vite, que s’engage une négociation et que soient rétablies la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».
(Bureaux de Reuters, version française Sophie Louet et Jean-Stéphane Brosse)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.
Vos dons sont déductibles d'impôts
Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.