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Les Occidentaux tournent le dos aux hydrocarbures russes, les civils fuient l’Ukraine

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La Maison blanche devait annoncer dès ce mardi l’interdiction des importations de pétrole russe, tandis que l’Union européenne dévoilait un plan visant à lui permettre de réduire rapidement sa dépendance envers le gaz russe en réponse à la poursuite de l’invasion de l’Ukraine.

La Russie est le premier exportateur mondial de pétrole et de gaz naturel mais le secteur de l’énergie a jusqu’à présent été épargné par les sanctions occidentales, ce qui n’a pas empêché une flambée sans précédent des cours du brut sur les marchés mondiaux.

Face à la poursuite de l’offensive russe, Washington a pris la décision d’interdire les importations de pétrole russe, a déclaré le sénateur démocrate Chris Coons à CNN. Le président Joe Biden devait annoncer de nouvelles sanctions visant la Russie à 15h45 GMT et selon une source au fait du dossier, cette mesure devrait en faire partie.

Un char russe carbonisé dans la région de Soumy. La Maison blanche devait annoncer dès ce mardi l’interdiction des importations de pétrole russe, tandis que l’Union européenne dévoilait un plan visant à lui permettre de réduire rapidement sa dépendance envers le gaz russe en réponse à la poursuite de l’invasion de l’Ukraine. /Photo prise le 7 mars 2022/REUTERS/Irina Rybakova/Service de presse des forces terrestres ukrainiennes

Londres s’apprête à prendre une décision similaire, avec un délai de quelques mois, rapporte le site Politico, alors que la major britannique Shell a annoncé dans la journée qu’elle renonçait à acheter du pétrole russe.

S’ils ne semblent pas prêts à prendre une mesure aussi radicale, alors que 40% de leurs importations de gaz viennent de Russie, les pays de l’UE entendent réduire eux aussi rapidement leur exposition. Un plan présenté mardi par la Commission européenne juge possible une réduction des deux-tiers des importations de gaz russe dès cette année et leur fin « bien avant 2030 ».

A Moscou, le vice-Premier ministre Alexandre Novak a menacé de fermer le robinet du gazoduc Nord Stream 1 qui alimente l’Allemagne et prédit que le prix du baril de pétrole atteindrait 300 dollars (contre 125 mardi et moins de 100 avant l’invasion de l’Ukraine) en cas de sanctions.

Le ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck, lui a répondu en assurant que Berlin était prêt à faire face à une telle mesure de rétorsion, tout en promettant de diversifier les sources d’énergie de l’Allemagne « à la vitesse d’une Tesla ».

PREMIÈRES ÉVACUATIONS DE CIVILS

Pendant que la pression sur Moscou s’accentue, un couloir humanitaire a été ouvert mardi pour permettre l’évacuation des habitants de Soumy, une ville située au nord-ouest de Kharkiv qui est assiégée et bombardée par l’armée russe depuis plusieurs jours.

Des enfants arrivent d’Ukraine à Berlin. Pendant que la pression sur Moscou s’accentue, un couloir humanitaire a été ouvert mardi pour permettre l’évacuation des habitants de Soumy, une ville située au nord-ouest de Kharkiv qui est assiégée et bombardée par l’armée russe depuis plusieurs jours. /Photo prise le 8 mars 2022/REUTERS/Annegret Hilse

Le gouverneur de Soumy, Dmitro Tchivitsky, a déclaré dans une vidéo que les premiers bus avaient quitté la ville dans la matinée à destination de Poltava, plus à l’ouest, et que les handicapés, les femmes enceintes et les orphelins étaient prioritaires.

Un conseiller du président ukrainien, Kirilo Timochenko, a indiqué dans l’après-midi qu’un second convoi transportant des civils avait pu quitter la ville.

Des civils ont aussi quitté Irpin, une banlieue de Kiev proche de la ligne de front qui avait subi dimanche d’intenses bombardements.

« La ville est pratiquement en ruines et dans le quartier où je vis, on dirait qu’il n’y a pas une seule maison qui n’ait pas été bombardée » a dit une jeune mère de famille portant un bébé dans une couverture, sa fille marchant à côté d’elle.

« C’est hier que les bombardements ont été les plus durs, les éclairs et le bruit faisaient tellement peur… Tout l’immeuble tremblait. »

Les autorités ukrainiennes ont en revanche accusé l’armée russe d’avoir bombardé un convoi qui devait évacuer des habitants de Marioupol, où des centaines de milliers de personnes sont privées d’eau et d’électricité et soumises à d’intenses bombardements depuis une semaine.

Le ministère russe de la Défense, cité par les agences russes, a affirmé de son côté que Kiev n’avait accepté qu’un seul des dix « couloirs humanitaires » que Moscou avait proposé d’ouvrir – dont certains auraient conduit les civils ukrainiens en Russie et en Biélorussie.

DEUX MILLIONS D’UKRAINIENS ONT QUITTÉ LE PAYS

L’invasion russe, que Moscou présente comme une « opération spéciale », a déjà conduit deux millions d’Ukrainiens (sur une population de 44 millions) à fuir leur pays, a déclaré sur Twitter le Haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a commencé jeudi 24 février par des attaques terrestres, maritimes et aériennes. Le principal convoi militaire russe parti en direction de Kiev est toujours bloqué au nord de la capitale tandis que dans le sud du pays, les forces de Moscou progressent le long des côtes de la mer Noire et de la mer d’Azov. /Graphique du 7 mars 2022/REUTERS

L’Ukraine a affirmé mardi que l’avancée des troupes russes était ralentie et son ministère de la Défense a annoncé que le général Vitali Guerassimov, premier commandant adjoint de la 41e armée russe, avait été tué au combat lundi, précisant qu’il s’agissait du deuxième général russe à trouver la mort depuis le début de l’invasion, le 24 février.

Le ministère russe de la Défense n’avait pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de Reuters.

Les pays occidentaux, jugeant que le plan initial russe misant sur une offensive rapide pour renverser les autorités à Kiev a échoué, pensent que Moscou a infléchi sa stratégie pour se préparer à des sièges longs de plusieurs grandes villes ukrainiennes.

Le principal convoi militaire russe parti en direction de Kiev est toujours bloqué au nord de la capitale tandis que dans le sud du pays, les forces de Moscou progressent le long des côtes de la mer Noire et de la mer d’Azov.

Un haut responsable du Pentagone a déclaré que le président Vladimir Poutine avait désormais déployé sur le terrain près de 100% des plus de 150.000 soldats massés près des frontières de l’Ukraine avant le début de l’opération.

Parallèlement au durcissement des sanctions visant la Russie, les discussions se poursuivent entre grandes puissances occidentales et asiatiques: mardi, le président chinois, Xi Jinping, s’est entretenu en visioconférence avec son homologue français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz.

Xi Jinping a apporté son soutien à l’action de la France et de l’Allemagne pour un cessez-le-feu en Ukraine, a assuré l’Elysée à l’issue de cet entretien.

(Steve Holland à Washington et Pavel Polityuk à Lviv, avec les bureaux de Reuters ; version française Bertrand Boucey, Marc Angrand et Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)

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