Macron annonce une initiative franco-saoudienne en faveur du Liban
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.DOHA/LE CAIRE (Reuters) – Le président Emmanuel Macron a annoncé samedi à Djeddah, dernière étape de sa visite dans le Golfe, une initiative commune de la France et de l’Arabie saoudite en faveur du Liban afin de « permettre au pays de sortir de la crise ».
A l’issue d’un entretien avec le prince héritier Mohammed ben Salman, Emmanuel Macron a précisé à des journalistes qu’ils avaient appelé ensemble le Premier ministre libanais Najib Mikati « pour passer un message clair » aux autorités de Beyrouth sur l’engagement de la France et de l’Arabie saoudite « en soutien du peuple libanais ».
Les questions « énergétiques, alimentaires ou militaires » sont prioritaires, a-t-il souligné.
« Notre volonté est que le gouvernement (libanais) puisse travailler de manière normale et se réunir au plus vite et mener les réformes utiles », a dit Emmanuel Macron, précisant qu’il s’entretiendrait dimanche au téléphone avec le président libanais Michel Aoun, à son retour en France.
« L’entretien que j’ai eue avec le Président Macron et le Prince héritier Mohamed Bin Selman, est un pas important vers la reprise des relations fraternelles historique avec l’Arabie Saoudite », a commenté le Premier ministre Najib Mikati sur Twitter.
Le ministre libanais de l’Information, George Kordahi, avait annoncé vendredi sa démission pour faciliter une sortie de crise diplomatique entre le Liban et l’Arabie saoudite, ouvrant la voie à l’initiative de samedi.
Après avoir conclu vendredi à Dubaï la vente de 80 Rafale aux Emirats arabes unis puis fait halte à Doha, le président français a achevé son déplacement dans le Golfe par une dernière étape controversée en Arabie saoudite.
Il est le premier dirigeant occidental d’importance à s’être entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salman depuis l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018 à Istanbul – un crime que Ryad est soupçonné d’avoir commandité.
« Nous avons parlé de tout absolument sans aucun tabou », a assuré Emmanuel Macron aux journalistes.
« Nous avons pu évoquer la question des droits de l’homme, évidemment la sensibilité de la communauté internationale » à des « situations particulières », a-t-il ajouté, qualifiant son échange de « direct » et « efficace ».
(Avec la contribution de John Irish à Doha, version française Sophie Louet et Nicolas Delame)