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Le bilan s’alourdit à Haïti après le séisme, avec 724 morts

PORT-AU-PRINCE (Reuters) -Le puissant séisme, qui a frappé samedi le sud-ouest d’Haïti, a fait 724 morts et des centaines de blessés et de disparus selon un bilan de la protection civile de ce pays, l’un des plus pauvres du monde, déjà touché par un fort tremblement de terre il y a 11 ans.

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Le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, a proclamé l’état d’urgence pour une période d’un mois.

Selon l’Institut américain de géophysique (USGS), le tremblement de terre d’une magnitude de 7,2 a été ressenti dans toute la région des Caraïbes, où les habitants ont fui leur maison de peur qu’elle ne s’effondre.

L’épicentre se situe à huit kilomètres de la ville de Petit Trou de Nippes, à environ 150 km à l’ouest de la capitale Port-au-Prince, à 10 km de profondeur, selon l’USGS.

La région a ensuite été touchée par une réplique de magnitude 5,8, selon l’USGC. L’impact de ce nouveau séisme n’était pas immédiatement clair.

Le 12 janvier 2010, un séisme d’une magnitude de 7 avait fait des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de morts et d’énormes dégâts matériels en Haïti.

Celui de samedi, survenu vers 08h30 du matin heure locale, s’est produit loin de la capitale, laissant espérer un bilan beaucoup moins lourd. A Port-au-Prince, la secousse a été fortement ressentie mais aucun dégât important ne semblait à déplorer, ont rapporté des témoins à Reuters.

Dans la ville la plus proche de l’épicentre, Les Cayes, 126.000 habitants environ, de nombreux bâtiments se sont effondrés ou ont subi des dommages importants, selon les autorités, qui ont déclaré être à la recherche de survivants.

« LES GENS COURENT ET CRIENT »

« J’ai vu des corps sortir des décombres, des blessés et peut-être des morts », a déclaré Jean-Marie Simon, un habitant de 38 ans, qui se trouvait au marché lorsque la terre a tremblé. Il a couru jusque chez lui pour s’assurer que sa famille était en sécurité. « J’ai entendu des cris de douleur partout où je suis passé », a-t-il raconté.

Sa femme et son enfant de deux ans, qui prenaient un bain, se sont précipités dans la rue, nus, juste avant que la façade de leur maison ne s’effondre. Jean-Marie Simon a donné sa chemise à sa femme et ils se sont réfugiés dans la cour d’une église avec d’autres habitants. La maison de sa mère s’est également effondrée.

« Il y a beaucoup de répliques et à chaque fois, les gens courent et crient », a-t-il déclaré. « Mes jambes tremblent encore. »

Des habitants ont déclaré que la ville côtière avait été brièvement inondée, provoquant un mouvement de panique par peur d’un tsunami. Selon les médias haïtiens, des certaines de personnes se trouvant le long de la côte ont fui vers les montagnes.

Ce nouveau tremblement de terre survient alors qu’Haïti est déjà aux prises avec des crises politiques, humanitaires et sécuritaires.

Le gouvernement est dans la tourmente, un mois après l’assassinat du président Jovenel Moïse, la famine menace et les services de santé sont débordés par l’épidémie de COVID-19. L’accès à la région sud, où le séisme a frappé, est rendu difficile par la présence de gangs dans des zones-clés.

« Ce pays ne trouve tout simplement jamais de répit ! », a déploré sur son compte Twitter un entrepreneur haïtien, Marc-Alain Boucicault. « Ça va prendre des années pour arranger les choses et nous n’avons même pas commencé! »

Le séisme a été ressenti jusqu’à Cuba et en Jamaïque, où ni mort ni dégâts n’ont été signalés dans l’immédiat.

« Tout le monde a vraiment peur. Cela fait des années qu’un tremblement de terre aussi important n’a pas eu lieu », a déclaré Daniel Ross, un habitant de la ville de Guantanamo, dans l’est de Cuba, qui a senti sa maison trembler.

Selon un responsable de la Maison blanche, le président américain Joe Biden a décidé d’apporter de l’aide et nommé une coordinatrice, Samantha Power.

(Reportage Andre Paultre à Port-au-Prince et Sarah Marsh à La Havane, version française Matthieu Protard, Elizabeth Pineau et Camille Raynaud)

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