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Pas d’accord en France pour la production du vaccin russe anti-COVID

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Aucune entreprise en France n’a signé de contrat avec la Russie pour produire son vaccin Spoutnik V contre le coronavirus, a déclaré mardi un porte-parole du ministère français de l’Industrie, semblant contredire une annonce faite plus tôt par le fonds souverain russe RDIF.

Interrogé sur un éventuel accord avec le RDIF, le porte-parole du ministère de l’Industrie a déclaré que la France n’avait « pas identifié un site répondant à leurs critères ».

« A notre connaissance, aucun contrat n’a été signé par une compagnie en France pour produire le vaccin Spoutnik V », a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, le RDIF avait rapporté la conclusion de contrats pour produire le vaccin russe dans des sites en France, en Italie, en Espagne et en Allemagne.

S’exprimant sur la chaîne de télévision publique Rossiya 24, le directeur général de RDIF, Kirill Dmitriev, n’avait fourni aucune autre précision.

Il avait fait cette déclaration suite à l’annonce d’un accord commercial entre RDIF et le laboratoire suisse Adienne sur ce vaccin.

A Paris, un conseiller du président Emmanuel Macron a laissé la porte ouverte à un partenariat entre la France et la Russie sur Spoutnik V. « C’est un sujet sur lequel nous pouvons avoir une coopération positive », a dit le conseiller.

« L’une des difficultés auxquelles Spoutnik fait face est d’avoir accès à des capacités de production pour les volumes qu’ils voudraient », a-t-il ajouté devant des journalistes.

Le président russe Vladimir Poutine a demandé en automne dernier l’aide d’Emmanuel Macron pour produire le vaccin russe, a indiqué le conseiller de l’Elysée. Le chef de l’Etat a alors envoyé une mission scientifique en Russie pour étudier le vaccin et cherché à aider Moscou à soumettre une demande d’homologation auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA).

L’EMA n’a pas encore approuvé l’utilisation du vaccin Spoutnik V mais a commencé l’étude de celui-ci. Elle a annoncé la semaine dernière avoir entamé l’examen « en temps réel » du vaccin, développé par l’institut Gamaleya, en vue d’une éventuelle homologation en Europe.

Trois pays membres de l’UE ont approuvé ou entamé l’examen du vaccin russe contre le coronavirus: la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque.

L’accord entre l’Italie et la Russie, qui doit être approuvé par le régulateur italien des médicaments, a été confirmé par le RDIF et par la chambre italo-russe du Commerce.

Cela met en exergue la volonté de certaines entreprises de l’UE de ne pas attendre l’autorisation de l’EMA pour avancer dans leurs projets.

Un responsable du ministère français de l’Economie a déclaré que la France ne disposait par des capacités industrielles suffisantes pour produire le vaccin russe, dont l’efficacité est évaluée à près de 92% dans une étude publiée le mois dernier par la revue médicale The Lancet.

(avec Michel Rose à Paris, Polina Nikolskaya et Gabrielle Tétrault-Farber à Moscou; version française Claude Chendjou et Jean Terzian, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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