Jeanine Añez, chrétienne évangélique et présidente de Bolivie
Jeanine Añez, sénatrice de droite et chrétienne évangélique, est devenue présidente par intérim de Bolivie le 12 novembre 2019 après la démission et la fuite en exil d’Evo Morales.
Origine, études et vie privée
Jeanine Añez est née le 13 juillet 1967 à Trinidad (Beni), dans l’Amazonie. Elle titulaire d’une licence de droit et sciences juridiques obtenue en 1991. Elle a été présentatrice de télévision et directrice de la chaîne Totalvision. Elle est mariée à Héctor Hernando Hincapié Carvajal, un homme politique colombien.
Élue seconde vice-présidente de la Chambre des sénateurs en 2015, Jeanine Añez assure en tant que telle l’intérim à la présidence de l’État à partir du 12 novembre 2019, à la suite de la démission controversée d’Evo Morales.
Membre de l’Assemblée constituante
Entre 2006 et 2008, elle est membre de l’Assemblée constituante et participe à la rédaction de rédaction de la nouvelle charte constitutionnelle bolivienne, c’est-à-dire le texte fondamental d’organisation des pouvoirs publics en Bolivie.
Sénatrice
Elle est membre du Mouvement social démocrate, formation de centre droit. Portée par le Plan Progreso para Bolivia – Convergencia Nacional (PPB-CN), coalition politique de droite et principale opposante à Evo Morales, elle est élue sénatrice pour le département de Beni aux élections générales du 6 décembre 2009 et réélue en 2014.
Vice-présidente du Sénat
Elle est la deuxième vice-présidente de la Chambre des sénateurs depuis le 19 janvier 2015.
Présidente de Bolivie
Malgré l’absence de quorum au Parlement, la deuxième vice-présidente de la Chambre des sénateurs au sein de l’Assemblée législative plurinationale de Bolivie, la chrétienne évangélique Jeanine Añez se proclame présidente par intérim le 10 novembre 2019, à la suite de la démission du président Evo Morales, du vice-président Álvaro García Linera, du président de la Chambre des députés Víctor Borda, et du premier vice-président de la Chambre des sénateurs, Rubén Medinace, arguant de « la nécessité de créer un climat de paix sociale » dans le pays. Elle ajoute que la Bolivie ne peut pas être sans gouvernement.
Le Tribunal constitutionnel plurinational valide l’accession de Jeanine Áñez à la présidence de l’État par intérim dans un communiqué publié le 12 novembre 2019, en s’appuyant sur la jurisprudence de 2001 relative à la démission d’Hugo Banzer Suárez.
« La Bible est de retour dans le palais »
Le jour de son investiture, Jeanine Añez entre dans le palais présidentiel en tenant une Bible, déclarant : « La Bible est de retour dans le palais », puis prête serment dans la foulée. Cette phrase a fait le tour du monde. Elle devient la deuxième femme à la tête de la Bolivie, après Lidia Gueiler Tejada, qui fut présidente par intérim du 16 novembre 1979 au 17 juillet 1980.
Les membres du gouvernement prêtent serment sur la Bible
Le 13 novembre, Jeanine Añez change le chef de l’armée et forme un nouveau gouvernement, limité aux fonctions régaliennes, notamment La Défense, l’Intérieur et les Finances. A l’instar de la présidente, tous les membres de ce nouveau gouvernement ont prêté serment sur la Bible.
Convocation d’une nouvelle élection présidentielle
Le 11 novembre, Jeanine Añez annonce la convocation prochaine d’une nouvelle élection présidentielle, de façon à ce qu’un nouveau président prenne ses fonctions le 22 janvier 2020.