L’Éternel répondit : Je ferai… des prodiges qui n’ont eu lieu dans aucun pays. Exode 34:10
Dieu rétablit l’alliance avec son peuple. Celle-ci repose sur les mêmes bases fondamentales que le précédent pacte, mais les présente à bien des égards sous un jour nouveau. Il renferme deux choses : les miracles que Dieu promet de faire (versets 10 et 11) et la fidélité qu’il attend du peuple (versets 12 à 26).
« L’Éternel répondit : Voici, je traite une alliance. Je ferai, en présence de tout ton peuple, des prodiges qui n’ont eu lieu dans aucun pays et chez aucune nation ; tout le peuple qui t’environne verra l’œuvre de l’Éternel, et c’est par toi que j’accomplirai des choses terribles. » (Exode 34:10)
Peut-être plus encore que les chapitres précédents, Exode 34 souligne le rôle décisif joué par Moïse en faveur d’Israël. Proche de l’Eternel, avec lequel il jouit d’une intimité exceptionnelle, il l’est aussi de son peuple, avec lequel il se montre totalement solidaire malgré l’attitude condamnable de celui-ci.
Moïse, dans ce récit, fait figure avant tout d’intercesseur qui lutte pour l’avenir d’Israël… et qui obtient gain de cause : non seulement l’Eternel renonce à exterminer le peuple, mais encore il accepte de pardonner, de rétablir son alliance rompue par le péché d’idolâtrie d’Israël, et de marcher à sa tête.
Ainsi, Moïse, homme choisi par l’Eternel, apparaît comme un authentique et fidèle médiateur entre Dieu et les hommes, préfigurant par là même le Médiateur par excellence, Jésus-Christ.
Ce chapitre et les suivants soulignent également ce qui constituera tout au long de l’histoire d’Israël sa grande tentation et sa principale faiblesse : le péché d’idolâtrie.
De ces chapitres ressortent aussi certains traits de caractère du Dieu d’Israël : son aversion pour l’idolâtrie, sa colère (Exode 32:10, 35) et sa sainteté ; mais encore sa compassion, sa bienveillance et sa fidélité (Exode 34:5-7), son inclination à pardonner et à offrir une nouvelle chance à ce peuple têtu et rebelle.