Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. Actes 11:26
Car c’était un homme de bien, plein d’Esprit-Saint et de foi. Et une foule assez nombreuse se joignit au Seigneur. Barnabas se rendit ensuite à Tarse, pour chercher Saul ; et, l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils se réunirent aux assemblées de l’Eglise, et ils enseignèrent beaucoup de personnes. Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. Actes 11:26
Barnabas et Saul à Antioche
Après le martyre d’Étienne, une persécution disperse les croyants qui habitent à Jérusalem. Mais Dieu permet que cela contribue considérablement à la propagation de l’évangile. La Samarie est évangélisée (Actes 8), puis des disciples se trouvent à Damas (Actes 9), et Dieu conduit ensuite l’apôtre Pierre à évangéliser les nations (Actes 10).
Un nouvel épisode montre cette ouverture définitive en dehors des limites juives (Actes 11). Plusieurs croyants juifs se rendent à Antioche, en Syrie. Ils pensent y trouver de nombreux Juifs auxquels annoncer la Parole, car cette ville était un important carrefour commercial. Leur hésitation à s’adresser aux gens des nations se comprend si l’on se place dans le contexte de leur culture juive. Quelques-uns pourtant, originaires de l’île de Chypre et de Cyrène en Libye, s’enhardissent et parlent aussi aux Grecs. Ils n’annoncent pas une nouvelle doctrine, ils n’argumentent pas de la supériorité de l’évangile face aux idoles grecques. Non, ils annoncent le Seigneur Jésus.
Le résultat d’une telle prédication, bénie par le Saint Esprit, est probant :
– Un grand nombre de personnes croient et se tournent vers le Seigneur (Actes 11.21) ;
– Le témoignage est retentissant : il se répercute jusqu’à Jérusalem (Actes 11.22) ;
– Ces disciples démontrent l’effet de la grâce de Dieu (Actes 11.23) ;
– Après l’exhortation de Barnabas, une grande foule est ajoutée au Seigneur (Actes 11.24) ;
– Le ministère conjoint de Barnabas et de Saul de Tarse produit un effet visible sur les habitants d’Antioche : ceux-ci appellent les croyants “chrétiens” « de Christ » (Actes 11.26).
Quelle application peut-on en faire pour nous aujourd’hui ?
Comme à Antioche, la population de nos régions est souvent très hétéroclite : mélange de races, de mentalités et de cultures. Sommes-nous capables de parler “aussi aux Grecs” ? S’il entre dans nos assemblées une personne de culture différente, sera-t-elle touchée par notre accueil ? Demandons à Dieu de susciter des Barnabas parmi les chrétiens, de véritables « fils de consolation » qui savent établir des ponts entre les générations, les cultures et les personnes. L’appellation « chrétien » (de Christ) nous sera alors applicable, ce beau nom que nous sommes appelés à glorifier (voir Jacques 2.7 ; 1 Pierre 4.16).
Quel nom portons-nous ? Suis-je un chrétien ?
Les chrétiens à Antioche n’étaient plus seulement d’origine juive, mais beaucoup avaient été des païens idolâtres. Le service de Barnabas, envoyé par l’assemblée de Jérusalem pour constater ce fait nouveau, avait consisté à exhorter ces disciples “à demeurer attachés au Seigneur de tout leur cœur” (Actes 11.23). Le résultat a été évident : “Une grande foule fut ajoutée au Seigneur” (Actes 11.24). Puis pendant une année, Barnabas aidé par Paul “enseignèrent une grande foule” (Actes 11.26). Pour les habitants d’Antioche, seconde ville de l’empire romain, il fallait bien désigner les membres de cette nouvelle « communauté » religieuse au milieu de toutes les autres déjà présentes.
Mais comment faire ? Ils étaient d’origines « nationales » si différentes ! Leur donner un nom dérivé de ceux qu’ils reconnaissaient comme ayant autorité au milieu d’eux ? Mais ils étaient au moins cinq (Actes 13.1), et aucun ne prenait une position au-dessus des quatre autres, bien que plusieurs d’entre eux aient une haute position sociale ou intellectuelle !
Alors, puisqu’ils ne faisaient que parler de Jésus Christ leur Sauveur, leur Berger, auquel ils professaient leur attachement sans faille ; puisque leurs paroles et leurs attitudes étaient une démonstration de la vie de ce Christ en eux, alors aucune autre appellation ne pouvait leur convenir que celle de “chrétiens”, « disciples de Christ », comme on disait alors « platoniciens » pour les disciples de Platon.
Quel est le nom que nous donne le monde qui nous entoure ? À vouloir insister sur les différences qui distinguent les divers milieux chrétiens, on s’attire obligatoirement une étiquette. Le véritable chrétien est notre frère en Christ, quelle que soit son étiquette. Le terme « chrétien » ne nous suffit-il pas ?
Ce qui devrait nous identifier, ce n’est pas tant le nom qu’on peut nous donner, mais notre fidélité à Jésus Christ, notre obéissance à sa Parole et notre amour pour tous nos frères en Christ. “À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous” (Jean 13.35) : voilà notre caractéristique !
Chrétiens et Nazaréens
Les disciples réunis à Antioche avaient été amenés au Seigneur grâce au témoignage rendu par des croyants juifs et des prosélytes venus de diverses contrées. À leur suite, Barnabas et Saul de Tarse avaient exhorté ces disciples “à demeurer attachés au Seigneur de tout leur cœur” (Actes 11.23). Le résultat en a été qu’une “grande foule fut ajoutée au Seigneur” (Actes 11.24). C’est à Antioche, en voyant vivre les disciples, qu’on leur donne le nom de chrétiens (Actes 11.26), un terme signifiant « du parti de Christ » (l’Oint, le Messie).
L’historien Eusèbe de Césarée raconte le martyre d’un croyant, Sanctus, en 177 ap. J.-C., qui a simplement répondu à toutes les questions de ses bourreaux : « Je suis chrétien ». Par leur témoignage de fidélité jusqu’à la mort, les premiers chrétiens ont donné à ce nom un sens honorable.
Dix-sept ans après son séjour à Antioche, nous retrouvons Paul, emprisonné à Césarée. Lors de son procès devant le gouverneur Félix, Tertulle, un avocat corrompu poussé par le souverain sacrificateur, accuse l’apôtre de trois crimes: la sédition, le sectarisme et le sacrilège (Actes 24). Dans son accusation de sectarisme, Tertulle choisit le terme méprisant de “secte des Nazaréens” pour nommer les chrétiens et présenter Paul comme le responsable d’une secte dangereuse pour Rome.
Le titre de Nazaréens est un surnom moqueur donné aux disciples de Jésus. Originaire de Nazareth, une ville méprisée, on l’appelait le Nazaréen (voir Actes 6.14 ; Jean 1.46 ; 7.41). C’est sous ce nom, auquel Saul s’était opposé de toutes ses forces, que Jésus se révèle à lui sur le chemin de Damas : “Je suis Jésus le Nazaréen que tu persécutes” (Actes 22.8 ; 26.9).
Pendant plusieurs siècles, les Juifs et les musulmans ont appelé les chrétiens des Nazaréens. Comme nous l’avons vu hier, ce terme dérive du mot hébreu « netzer » qui signifie « rejeton », c’est-à-dire la nouvelle pousse qui sort de la souche d’un arbre, symbole de renouveau. Esaïe l’applique au Messie qui a surgi du tronc d’Isaï, le père de David (Ésaïe 11.1) !
Chrétiens, Nazaréens : nous qui croyons en Jésus, soyons dignes de ces noms qui sont deux titres glorieux de notre Seigneur !
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