Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Jean 1,14
Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Jean 1,14 Extrait de la Bible annotée interlinéaire
Faites un don au Journal Chrétien pour nous permettre de produire plus de vidéos comme celle-ci.
L’évangéliste continue son exposition par cette simple particule et, qui rattache le verset 14 à la fois au verset 11 et au verset 12. Au verset 11, que le verset 14 explique en disant comment Jésus-Christ « est venu chez soi ».
Au verset 12, qu’il développe également en révélant le grand objet de la foi des croyants et en signalant l’événement grâce auquel cette foi peut faire d’hommes nés de la chair des enfants de Dieu. En outre, comme l’observe Meyer, il nomme la Parole pour la première fois depuis le verset 1 ; afin de donner plus de solennité au fait qu’il annonce, et il exprime en trois mots le plus grand événement qui se soit accompli depuis la création du monde par cette même parole : (verset 3).
La Parole est devenue chair. Quel contraste ! Quel abîme entre ces deux termes !
La chair, qu’il ne faut pas confondre avec le corps, désigne, comme partout dans l’Écriture, la nature humaine, l’homme tout entier, dans l’état de faiblesse, d’infirmité, de souffrance et de mortalité auquel il se trouve réduit par suite du péché (Romains 1.4, note).
L’on ne doit pas exclure cette idée de faiblesse quand on définit la chair qu’a revêtue le Sauveur. Cette chair infirme ne le faisait pas participer au péché des hommes ; elle le rendait seulement accessible à la tentation (Hébreux 4.15 ; Romains 8.3, note).
Au reste, l’histoire évangélique, en nous racontant la naissance de Jésus, nous met sur la voie de comprendre comment il n’eut aucune part à la corruption native de notre humanité (Matthieu 1.20 ; Luc 1.35).
La déclaration du verset 14 signifie donc que la Parole éternelle est devenue pleinement homme en Jésus ; que le Fils de Dieu, comme tous les enfants des hommes, a « participé à la chair et au sang ; » (Hébreux 2.14) que lui, « qui était en forme de Dieu, se dépouilla lui-même, prenant une forme de serviteur, fait à la ressemblance des hommes » (Philippiens 2.6-8 ; comparez 1 Timothée 3.16).
Cette incarnation du Fils de Dieu, né au sein de notre humanité, afin de la sauver en la pénétrant d’une vie nouvelle, est, aux yeux de notre apôtre lui-même, le fondement de la foi chrétienne, à la position qu’il prend en présence de ce fait, on peut reconnaître si un homme est de Dieu ou s’il porte en lui l’esprit de l’antéchrist (1 Jean 4.2-3 ; 2 Jean 1.7).
N’hésitez pas à télécharger l’application gratuite Bible.audio dans votre téléphone