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A tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu – Jean 1:12

Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue.. Elle (la Parole) est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Jean 1:10, 11, 12, 13.

Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Jean 1:10

Le dixième verset déclare que Jésus-Christ, qui est cette lumière, était dans le monde, que le monde était fait par lui, que le monde ne l’a point reconnu. Le monde est l’humanité en général, qui n’a pas connu la lumière.

Non seulement, Jean répète trois fois le mot « monde », mais chaque fois, il le met au début de sa phrase ; il veut donc attirer l’attention sur ce terme. Il dit essentiellement trois choses :
– La lumière (ou la Parole) était dans le monde; le temps du verbe implique la continuité.
– Le monde doit son existence à la Parole.
– Le monde a refusé, rejeté la Parole. Il ne l’a pas connu. Dans les deux premiers emplois, le monde désigne la création entière – y compris l’humanité. Dans le troisième, ce sont uniquement les hommes qui sont concernés.

Ce mot kosmos est l’un des mots typiques de Jean. Sur 185 emplois dans le Nouveau Testament, 78 se trouvent dans l’évangile de Jean, 24 dans ses épîtres et 3 dans l’Apocalypse (contre 8 dans Matthieu, 3 dans Marc et Luc, 47 dans les épîtres de Paul).

Le sens premier est celui d’ornement (qui a donné « cosmétique », voir 1 Pierre 3:3). C’est sans doute parce que l’univers est marqué par la beauté et l’ordre que le terme s’est appliqué à l’ensemble de la création (c’est le sens de Jean 1:10 ; voir Jean 1:3). C’est dans le même sens que le Christ est « la lumière du monde » (Jean 8:12 ; 9:5) ou qu’il a été envoyé « dans le monde » (Jean 3:17 ; 11:27 ; etc…).

C’est aussi le monde dans lequel nous vivons (où nous avons des détresses : Jean 16:33). C’est parfois la majorité des gens (les pharisiens disaient : « tout le monde court après lui (Jésus) » (Jean 12:19). Mais la majorité des hommes ne recherche pas la lumière, elle a plutôt rejeté le Christ. C’est pourquoi le terme prend souvent le sens d’humanité hostile à Dieu et au Christ. Le monde hait Jésus-Christ (Jean 7:7 ; 15:18), car il est inspiré par le « prince de ce monde » (Jean 12:31 ; 14:30 ; 16:11).

Le monde se réjouit lorsque les disciples se lamentent (Jean 16:20). Il ne connaît ni le Christ (Jean 1:10), ni le Père (Jean 17:25) ni ne peut recevoir l’Esprit (Jean 14:17).

Mais Jean ne nous laisse pas sur cette image négative du monde : si le monde ne veut rien savoir de Dieu, Dieu aime cependant le monde (Jean 3:16), le Christ lui parle de ce qu’il a entendu auprès du Père (Jean 8:26). Toute l’œuvre de salut que le Christ est venu accomplir s’adresse au monde : il ôte le péché du monde (Jean 1:29) ; il est le Sauveur du monde (Jean 4:42), il donne sa vie pour le monde (Jean 6:51). Il n’est pas venu pour juger le monde, mais pour le sauver (Jean 3:17 ; 12:47) et le délivrer de la domination du Prince de ce monde (Jean 12:31 ; 14:30 ; 15:11). La victoire lui appartient (Jean 16:33).

Ce terme a donc bien des nuances de sens diverses. Cette diversité devra être gardée en mémoire dans l’étude de cet évangile, car les limites entre ces différentes significations sont très fluides. Jean passe librement de l’une à l’autre, ou même utilise le terme d’une manière qui évoque plus d’un sens possible.

Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Jean 1:11

Le onzième verset déclare que Jésus est venu personnellement vers les siens. Il prit pour cela une forme humaine, et vint vers la race à laquelle il était uni par des liens privilégiés. Les siens représentent la nation Juive, qui ne l’a point reçu.
Le contraste tragique entre l’action miséricordieuse de Dieu et l’incrédulité obstinée des hommes apparaît surtout dans le fait qu’énonce ce verset. Jésus est venu chez les siens par amour, mais les siens ne l’ont point accueilli. En effet, bien loin d’avoir été accueillie, Jésus fut rejeté, méprisé et crucifié.

Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom… Jean 1:12

Tandis que la nation rejetait Jésus, quelques uns l’ont reçu. Tous ceux, de tous temps, qui le reçoivent ont le pouvoir de devenir enfants de Dieu. La condition par laquelle Christ est reçu est indiquée : croire en Jésus.
Après avoir retracé l’histoire de la Parole éternelle, en pointant l’aveuglement et l’incrédulité de ceux qui l’ont méconnue et rejetée, Jean passe maintenant par un « mais » significatif, au côté lumineux du sujet, à la foi de ceux qui, en recevant Jésus, sont devenus, par lui, enfants de Dieu.

A tous ceux qui l’ont reçu ; c’est là l’opposé direct du fait signalé dans les versets 5,10,11. Et, afin qu’il ne reste aucun doute sur ce que l’apôtre entend par recevoir le Sauveur, il s’explique en ajoutant : à ceux qui croient en son nom.

La foi, une confiance intime du cœur en Celui qui s’offre à nous comme Sauveur tel est le moyen de nous unir à lui, de l’embrasser, de le posséder avec toutes les richesses de sa grâce.

Croire en son nom, c’est, au fond, croire en lui, mais Jean emploie ce terme parce que, dans le style de l’Ecriture, qui est celui de la vérité, le nom exprime l’essence intime et réelle d’un être. (Matthieu 6:9, Jean 3:18 ; 1 Jean 3:23)

Elle (la Parole) a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu – Jean 1:12

Le pouvoir de devenir enfants de Dieu est une grâce immense que Jésus communique à ceux qui croient en lui. Le mot « pouvoir » employé ici englobe le droit, la dignité, le privilège, la prérogative, l’autorité et la compétence, en ajoutant à ces notions l’idée d’une force spirituelle et morale communiquée à l’homme par Dieu, et résultant de la position nouvelle dans laquelle le croyant est placé par sa foi. Ceux qui reçoivent Jésus, la Parole, reçoivent l’autorité pleine et entière pour se prétendre les « enfants de Dieu ».

Jésus donne à ses disciples autorité sur les esprits impurs, c’est-à-dire évidemment « le pouvoir de les chasser et de guérir toute maladie. » (Matthieu 10:1 ; Marc 3:15) Voilà pourquoi on trouve ce mot d’autorité uni à celui de puissance. (Luc 4:36 ; 9:1)

Or le Sauveur seul peut donner à de pauvres pécheurs, qui sont « par nature enfants de colère, » (Éphésiens 2:3) le pouvoir de devenir des enfants de Dieu ; seul il peut les enrichir de toutes les dispositions morales que suppose ce beau titre. C’est là l’œuvre de Dieu, l’effet et la preuve de son amour immense. (1 Jean 3:1)

« ni du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme »

Le Seigneur Jésus-Christ est venu dans le monde dans le but de former une famille d’enfants de Dieu. Ces enfants de Dieu ne sont nés « ni du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme »

« Ni du sang » : littéralement : « ni des sangs ».Dans la pensée juive, la procréation impliquait le mélange des sangs des deux parents. Jean s’opposerait donc ici à l’idée que la descendance physique assurerait la descendance spirituelle – comme dans Jean 8:33-42 où Jésus contredit l’idée qu’il suffisait d’être de la descendance d’Abraham pour être sauvé.

« ni de la volonté de la chair », c’est-à-dire des désirs sexuels. La naissance spirituelle n’a rien à voir avec la naissance physique qui résulte de l’acte sexuel. L’expression « volonté de la chair » utilisée dans ce verset évoque la nature humaine dans sa faiblesse et sa fragilité, plutôt que dans son caractère pécheur.

« ni de la volonté de l’homme », littéralement : du mari, qui prend normalement la décision d’avoir une descendance. L’homme (masculin) était considéré comme étant le responsable de la création de toute nouvelle vie (comme cela ressort des généalogies de Matthieu et de Luc : Un tel engendra un tel).

Nés de la volonté de Dieu

Aucun effort de la nature corrompue de l’homme ou même de sa volonté ne peut engendrer des enfants de Dieu.« Ce qui est né de la chair est chair. » (Jean 3:6) Pour devenir enfant de Dieu, il faut être né (grec engendré) de Dieu.

Ce n’est point là seulement une image, ces termes caractérisent dans toute sa réalité la transformation spirituelle et morale que l’Ecriture appelle régénération, nouvelle naissance, création nouvelle, et que Dieu lui-même opère par la puissance de son Esprit. (Jean 1:18 ; 3:5 ; 2 Corinthiens 5:17; 1 Pierre 1:23 ; 1 Jean 5:1)

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