Paris a redonné un coup de jeune à la « marque » JO, avant Los Angeles
Les Jeux de Paris ont redonné un coup de jeune à la « marque » olympique et placé la barre haut pour les prochains JO de Los Angeles en 2028, reconnaît la maire de la mégapole californienne qui reprendra dimanche le flambeau lors de la cérémonie de clôture au Stade de France.
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JE FAIS UN DON MAINTENANT« Ce sera un défi mais un défi que nous pouvons relever », soulignait cette semaine Karen Bass. « Je pense que nos Jeux montreront réellement la diversité et le caractère international de notre ville. »
En décidant d’ancrer la compétition dans un cadre urbain, sur des sites emblématiques, de la tour Eiffel à la butte Montmartre, jusqu’aux nageurs dans la Seine, les organisateurs de Paris 2024 ont transformé pendant plus de deux semaines la capitale française en vaste terrain de jeu aux allures de carte postale dans une ambiance festive et bariolée.
Le tout sans anicroche dans les transports, ni grave incident diplomatique ou sécuritaire.
« La France a surpris son monde », estime Michael Payne, ancien directeur du marketing du Comité international olympique (CIO). « Cela a fonctionné au-delà des rêves les plus fous. »
Pour Michael Payne, le succès de Paris 2024 « va relancer l’intérêt des villes pour se porter candidates à l’organisation des JO ». Il dit avoir déjà noté quelques manifestations d’intérêt pour 2036, après Brisbane en 2032.
La Turquie, raconte-t-il, a ainsi organisé une réception à Paris qui ressemblait au lancement officieux de la candidature d’Istanbul, tandis que le Premier ministre indien Narendra Modi « se promène partout en disant qu’on lui a proposé les Jeux ».
L’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique a quant à elle annoncé dimanche que l’Egypte serait candidate à l’organisation des Jeux d’été de 2036 et 2040. L’Afrique n’a jamais accueilli les JO. La candidature du Caire pour 2008 avait été rejetée.
En attendant, les yeux sont désormais tournés vers Los Angeles et le président du comité d’organisation des JO 2028 reconnaît le « boulot spectaculaire » effectué par Paris 2024.
« L’expérience sur les sites, qui est primordiale à la fois pour les athlètes et les supporters, était de classe mondiale », relève Casey Wasserman, qui prévient cependant que la mégapole californienne ne tentera pas d’égaler Paris en termes de style mais dans « l’authenticité et l’exécution », un point de vue partagé par le président du CIO, Thomas Bach.
« Si LA essayait de copier la tour Eiffel, ce serait une catastrophe assurée », estime le patron de l’instance olympique, qui passera la main l’an prochain.
Karen Bass, elle, se veut confiante dans les « opportunités magiques » de sa ville où, rappelle-t-elle, « nous avons Hollywood ».
(Sheila Dang, Gabriel Stargardter, Ingrid Melander, Richard Lough, Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité pour Tangi Salaün)
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