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Paralympiques: La porte-drapeau Nantenin Keita loin du podium pour sa dernière course aux Jeux

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Nantenin Keita, l’une des deux porte-drapeaux de la délégation française à la cérémonie d’ouverture, a conclu samedi la dernière course de sa carrière aux Jeux paralympiques à la sixième place du 400 mètres T13.

« J’aurais aimé être sur le podium mais j’en suis loin, donc je suis très, très déçue », a-t-elle déclaré, expéditive, en zone mixte, quelques minutes après sa première réaction sur France Télévisions : « C’est la première fois que ma famille venait me voir et je repars comme ça, ça me fait super mal au coeur. Je suis désolée. »

Acclamée par le public du Stade de France lors de son entrée en piste, Nantenin Keita (39 ans) est partie prudemment avant de craquer dans la dernière ligne droite. Elle a terminé sixième, à près de deux secondes du podium.

« J’ai l’impression que je n’étais pas là. Je n’ai pas couru de la même façon qu’il y a deux jours et c’est ça qui me frustre parce que quand je finis, je ne suis même pas lactique. Finir un 400 pas lactique, c’est qu’on a merdé dans la course », a-t-elle regretté.

Eliminée en séries du 100 mètres mardi, Nantenin Keita espérait conclure son histoire avec les Jeux paralympiques par une cinquième médaille pour sa cinquième participation, huit ans après son titre acquis à Rio de Janeiro sur le tour de piste.

Un nouveau podium paralympique, après l’argent et le bronze respectivement sur le 200 mètres et le 400 mètres en 2008 à Pékin et le bronze sur 100 mètres en 2012 à Londres, aurait eu l’allure d’exploit pour la Française. Les trois médaillées ont couru plus vite que sa meilleure performance en carrière (55 »52 contre 55 »78), réalisée huit ans plus tôt lors de son sacre au Brésil.

Alors qu’elle avait annoncé sa retraite dans la foulée de sa quatrième place à Tokyo, la Tricolore avait prolongé le plaisir jusqu’à Paris pour vivre ses derniers Jeux paralympiques.

Deux ans après sa naissance à Bamako, elle est arrivée en France à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Depuis ses débuts à haut niveau dans l’athlétisme en 2002, elle s’est construit un solide palmarès avec également trois couronnes mondiales.

Atteinte d’albinisme depuis sa naissance, une maladie génétique qui provoque une dépigmentation de la peau et une acuité visuelle réduite, Nantenin Keita est une athlète engagée. Avec son père, le musicien malien Salif Keita, elle a créé en 2006 une association pour favoriser l’inclusion des personnes albinos au Mali.

En plus de son rôle de porte-drapeau, « Nanto », son surnom, a été mis à l’honneur par Paris 2024 : première relayeuse de la flamme olympique à Marseille le 8 mai dernier et membre du quintet d’athlètes qui a allumé la vasque lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, le 28 août.

(Reportage de Vincent Daheron)

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