Insultes racistes contre Vinicius Junior
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Victime de racisme cette saison en Liga et notamment sur la pelouse de Valence, le 21 mai dernier, Vinícius José Paixão de Oliveira Júnior pourra compter sur l’aide des supporters du Real Madrid, des footballeurs célèbres comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, Kylian Mbappé, Karim Benzema et celui du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva.
Insultes racistes, bagarre et carton rouge, ce n’est pas du football que l’on retiendra du match Valence – Real Madrid. Malheureusement comme souvent cette saison, des insultes racistes ont été prononcées par des « supporters » Valanciens à l’encontre de Vinicius Junior. Le Brésilien n’a pas voulu reprendre le match, mais il n’a pas été suivi par l’arbitre qui a décidé de poursuivre le jeu.
On a même aperçu un défenseur des Blanquinegros défendre sur le numéro 20 madrilène à l’aide d’un deuxième balon introduit sur la pelouse. C’est ensuite que ça a dégénéré en bagarre entre les deux équipes dans laquelle Vinicius a été étranglé. A l’issue de l’altercation, seul Vinicius a été expulsé pour un coup-de-poing donné sur un joueur adverse en réponse à l’étranglement.
Réaction du président Lula
En quelques heures, le fâcheux épisode des insultes racistes contre Vinicius Junior a trouvé un écho à Hiroshima au Japon, lieu d’accueil du G7 à 10.000 kilomètres de Valence, d’où le président de la république fédérative du Brésil a vigoureusement réagi en apportant sa solidarité à son compatriote, appelant la ligue espagnole à empêcher que le « fascisme » ne prenne racine dans les stades espagnols.
Vinícius Júnior « a été attaqué, on l’a traité de singe, s’est insurgé le président brésilien en conférence de presse. Il n’est pas possible, en plein XXIe siècle, d’avoir des préjugés raciaux aussi forts dans autant de stades de football », a réagi le président Luiz Inácio Lula da Silva.
Premières interpellations
Sept personnes ont été arrêtées mardi par la police espagnole, dans deux affaires distinctes liées au joueur de football brésilien, Vinicius Jr, victime d’insultes racistes dimanche lors d’un match du championnat espagnol à Valence.
Trois hommes ont été interpellés à Valence pour avoir proféré des insultes racistes à l’encontre de Vinicius Jr, lors du match qui opposait le club de Valence au Real Madrid, a annoncé la police sur Twitter.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et authentifiées par Reuters montrent des centaines de supporters de Valence crier « Vinicius est un singe » lors de l’arrivée des joueurs madrilènes au stade de Valence, dimanche.
A la fin du match, le joueur brésilien de 22 ans avait affirmé que le racisme était « normal en Liga », le championnat espagnol.
Dans une autre affaire séparée, la police espagnole a indiqué avoir arrêté quatre personnes à Madrid, dont trois étaient membres d’un « groupe radical de fans d’un club de Madrid ».
Une enquête pour crime de haine avait été ouverte après qu’un mannequin à l’effigie de Vinicius Jr avait été déployé en janvier sur un pont de la capitale espagnole avant un match de coupe d’Espagne entre les clubs rivaux du Real Madrid et de l’Atlético Madrid.
La Liga « impuissance » dans la lutte contre le racisme
La ligue espagnole a partagé dans un communiqué publié mardi son « impuissance » dans la lutte contre le racisme, poussant pour une modification de la loi qui permettrait d’annuler des matchs ou d’interdire toute personne coupable de comportements racistes.
Lundi, le Brésil a condamné les « attaques racistes » visant Vinicius Jr et a appelé le gouvernement espagnol et les autorités sportives à punir les personnes incriminées.