Athlétisme: Ouverture à Paris du procès de Lamine Diack
Le procès de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (FIA) Lamine Diack, soupçonné de corruption et de blanchiment d’argent dans le cadre d’un scandale de dopage russe, s’est ouvert lundi à Paris.
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Le parquet national financier (PNF) soupçonne Lamine Diack d’avoir obtenu 3,45 millions d’euros auprès d’athlètes soupçonnés de dopage afin de dissimuler les allégations et leur permettre de continuer à participer aux compétitions, notamment aux Jeux olympiques de Londres en 2012.
Lamine Diack, qui a eu 87 ans dimanche, nie ces accusations, jugées « sans fondement » par ses avocats.
Originaire du Sénégal, Lamine Diack a dirigé la Fédération internationale d’athlétisme de 1999 à 2015. Il a longtemps été l’un des hommes les plus influents du sport mondial. Il est assigné à résidence à Paris et risque une peine d’emprisonnement maximale de 10 ans.
Ce procès devant la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris devait initialement commencer en janvier mais il a été reporté après que de nouveaux documents contenant le témoignage de son fils et de son coaccusé, Papa Massata Diack, ont été soumis au tribunal.
L’avocat français de Papa Massata Diack, qui réclamait le renvoi du procès en raison de l’absence des avocats sénégalais de son client, bloqués au Sénégal pour cause de coronavirus, a été débouté. Papa Massata Diack « joue au chat et à la souris avec la justice française », a déploré l’accusation.
Le Sénégal a refusé d’extrader Papa Massata Diack, qui travaillait comme consultant en marketing pour la Fédération internationale d’athlétisme. Il est également accusé de blanchiment d’argent, de corruption et d’abus de confiance, selon l’acte d’accusation, et sera jugé par contumace.
Les autres accusés sont Habib Cissé, l’ancien avocat de Lamine Diack à la fédération, Gabriel Dollé qui a supervisé les tests de dopage au sein de la fédération, présents au tribunal, et deux Russes, Valentin Balakhnitchev et Alexei Melnikov, respectivement chef de la Fédération d’athlétisme russe et entraîneur d’athlétisme au moment des faits présumés de dissimulation de dopage, absents.
(Richard Lough et Tangi Salaün, Blandine Hénault pour la version française, édité par Jean Terzian et Jean-Stéphane Brosse)