Iliad veut finaliser une proposition pour Vodafone Italie d’ici fin janvier-sources
par Amy-Jo Crowley, Elvira Pollina et Paul Sandle
LONDRES/MILAN (Reuters) – Iliad souhaite finaliser d’ici fin janvier une proposition de coentreprise avec Vodafone afin de combiner leurs opérations italiennes, ont fait savoir deux sources au fait du dossier.
Vodafone a rejeté l’année dernière une offre de rachat du groupe français de télécoms d’un montant de 11,25 milliards d’euros pour ses activité italiennes. Iliad étudie maintenant la possibilité de créer une coentreprise, ont ajouté les sources.
Sous pression pour améliorer la rentabilité de Vodafone, la directrice générale Margherita Della Valle, a déclaré le mois dernier que le groupe britannique étudiait des options pour ses activités en Italie, le dernier de ses trois marchés européens en difficulté.
Le chiffre d’affaires total du marché italien a en effet chuté de 21% au cours de la dernière décennie pour atteindre 27,1 milliards d’euros, selon l’association professionnelle Asstel, dans un contexte de concurrence acharnée sur les prix.
Iliad et Vodafone se sont refusés à tout commentaire.
Les médias ont récemment rapporté que Vodafone évaluait également une combinaison potentielle de ses actifs avec Fastweb, l’unité italienne de Swisscom.
Un accord avec Fastweb donnerait naissance au deuxième opérateur de téléphonie fixe à large bande d’Italie, avec une forte empreinte dans le segment très prisé des entreprises.
Un porte-parole de Swisscom s’est refusé à tout commentaire.
Le mois dernier, la directrice générale de Vodafone a déclaré aux journalistes que le groupe étudiait des possibilités de consolidation en Italie mais qu’aucun calendrier n’avait été fixé pour la prise d’une décision.
La position de Vodafone en Italie est « très différente » de celle en Espagne, où l’entreprise a accepté de vendre ses activités à Zegona Communications en octobre, avec une marque et un réseau « forts », avait expliqué Margherita Della Valle.
Toute opération devra être approuvée par les autorités de la concurrence de l’Union européenne, qui ont déjà adopté une approche stricte à l’égard de ce type de fusion.
Toutefois, Fastweb devenant de fait le cinquième opérateur national de réseau mobile, il pourrait être plus facile d’obtenir l’autorisation en Italie, ont estimé les analystes de Citi dans une note publiée ce mois-ci.
(Reportage Amy-Jo Crowley et Paul Sandle à Londres, Elvira Pollina à Milan ; version française Kate Entringer)
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