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Etats-Unis: Ouverture du procès de Meta sur son acquisition de WhatsApp et Instagram

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par Jody Godoy

WASHINGTON (Reuters) – Un procès aux enjeux considérables s’est ouvert lundi contre Meta Platforms, la maison-mère de Facebook, accusée de pratiques anticoncurrentielles présumées sur les réseaux sociaux avec l’acquisition d’Instagram et de WhatsApp, que les autorités américaines de la concurrence cherchent à annuler.

Le groupe américain a acquis Instagram et WhatsApp après avoir échoué à concurrencer les deux applications, a déclaré Daniel Matheson, un des avocats de la commission fédérale américaine du Commerce (FTC), à l’ouverture du procès à Washington.

Il a également reproché au géant technologique d’avoir mis en place des « barrières à l’entrée qui, pendant plus d’une décennie, ont protégé la position dominante de Meta ».

« Les consommateurs n’ont pas de solutions alternatives raisonnables vers lesquelles se tourner », a-t-il ajouté.

La FTC avait déposé plainte contre Facebook une première fois en décembre 2020, à la fin du premier mandat du président Donald Trump.

La FTC veut contraindre Meta à restructurer ou à vendre une partie de son activité, notamment les réseaux Instagram et WhatsApp.

La directrice juridique de Meta, Jennifer Newstead, a déclaré dimanche dans un billet de blog que le dossier contre le géant de la « tech » était faible et aurait un effet dissuasif sur les investissements dans le secteur.

« Il est absurde que la FTC tente de démanteler une grande entreprise américaine au moment même où l’administration essaie de sauver l’entreprise chinoise TikTok », a-t-elle écrit.

L’affaire fait peser une menace existentielle sur Meta, qui, selon certaines estimations, tire environ la moitié de ses recettes publicitaires américaines d’Instagram.

Meta a fait plusieurs concessions à Donald Trump depuis son élection, avec notamment la suppression des politiques de modération de contenu que les républicains considéraient comme de la censure et effectué un don d’un million de dollars à son fonds d’investiture. Mark Zuckerberg, fondateur et président-directeur général de Meta, s’est également rendu à la Maison blanche à plusieurs reprises au cours des dernières semaines.

« La FTC (…) est on ne peut plus prête pour ce procès », a déclaré Joe Simonson, porte-parole de la commission.

« Nous avons la chance d’avoir certains des avocats les plus travailleurs et les plus intelligents du pays, qui travaillent jour et nuit », a-t-il ajouté.

ZUCKERBERG APPELÉ À TÉMOIGNER

Marc Zuckerberg devrait témoigner lors du procès. Il sera notamment interrogé sur des courriels dans lesquels il propose d’acquérir l’application Instagram afin de neutraliser un concurrent potentiel de Facebook et exprime ses craintes que le service de messagerie cryptée WhatsApp ne puisse se transformer en réseau social.

Meta a fait valoir dans des documents que les rachats d’Instagram en 2012 et de WhatsApp en 2014 ont profité aux utilisateurs et que les déclarations passées de son PDG ne sont plus pertinentes dans un contexte de concurrence accrue avec TikTok, YouTube et l’application de messagerie d’Apple.

Comment les clients utilisent-ils les réseaux sociaux et considèrent-ils que ceux-ci sont interchangeables ? Ces questions seront au centre du procès, lors duquel Meta devrait affirmer que l’augmentation du trafic vers Instagram et Facebook pendant la brève fermeture de TikTok aux États-Unis en janvier prouve que la concurrence existe, selon des documents judiciaires.

La FTC affirme que Meta détient un monopole sur les applications de messagerie alors que ses principaux concurrents aux États-Unis sont Snapchat et MeWe, une petite application lancée en 2016. Les plateformes de diffusion de contenu telles que X, TikTok, YouTube et Reddit n’ont pas les mêmes objectifs et ne sont donc techniquement pas interchangeables, a fait valoir la FTC.

En novembre dernier, le juge James Boasberg avait conclu que, bien que la FTC dispose de suffisamment de preuves pour aller de l’avant, il doutait de sa « capacité (…) à résister à un procès. »

Le procès devrait durer jusqu’en juillet. Si la FTC obtient gain de cause, elle devra prouver, lors d’un second procès, que des mesures obligeant Meta à vendre Instagram ou WhatsApp pourraient rétablir la concurrence.

La perte d’Instagram, en particulier, pourrait s’avérer catastrophique pour les résultats de Meta.

Bien que Meta ne publie pas les revenus publicitaires spécifiques à ses applications, la société de recherche publicitaire Emarketer a estimé en décembre qu’Instagram devrait générer 37,13 milliards de dollars (32,58 milliards d’euros) cette année, soit un peu plus de la moitié des revenus publicitaires de Meta aux États-Unis.

Instagram génère également plus de revenus par utilisateur que toute autre plateforme, y compris Facebook, selon Emarketer.

À ce jour, WhatsApp n’a contribué qu’à une infime partie du chiffre d’affaires de Meta, mais il s’agit de la plus grande application de l’entreprise en termes d’utilisateurs quotidiens. Celle-ci multiplie par ailleurs les efforts pour gagner de l’argent grâce à des outils tels que les chatbots, Mark Zuckerberg ayant déclaré que ces services de « messagerie professionnelle » étaient susceptibles d’être le moteur de la prochaine vague de croissance de l’entreprise.

En plus du dossier Meta, la FTC et le département américain de la Justice travaillent sur quatre autres affaires judiciaires contre les grandes entreprises technologiques.

Amazon et Apple sont tous deux poursuivis, tandis que Google, la société d’Alphabet, fait l’objet de deux procès, dont l’un devrait débuter la semaine prochaine. Il concernera la tentative du gouvernement d’obliger Google à vendre son navigateur Chrome.

(Reportage Jody Godoy à Washington et Katie Paul à New York; version française Pauline Foret, édité par Kate Entringer)

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