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Santé mentale : <<1 personne sur 8 souffre d'un problème de santé mentale

Athur Malé, Psychologue clinicien, formé à la psychothérapie EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing ) et Fondateur de l’association AJEV237.

À l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, célébré chaque 10 octobre, ce professionnel du domaine nous a partagé son expertise lors d’une interview.

<<La santé mentale est un droit humain universel>>. Tel est le thème de cette édition de la célébration de journée mondiale de la santé mentale. Qu’entend- on par ce thème ?

 

Ce thème signifie que le droit à la santé mentale n’est pas un privilège pour certaines classes mais une nécessité pour tous. L’accès aux soins de santé mentale doit faire partir de la couverture santé universelle de chaque pays. Y compris le Cameroun.

Parlez nous de votre expérience en tant que psychologue spécialisé dans la santé mentale.

Ma petite expérience en tant que psychologue m’a donné de travailler sur diverses problématiques et d’effectuer des interventions d’urgences pour certaines entreprises du pays. Une activité passionnante qu’on est obligé d’exercer avec humanisme.

Avez vous déjà traité des problèmes de santé mentale ? Lesquelles ? quelles sont les approches thérapeutiques que vous utilisez?

J’ai aussi l’occasion d’intervenir dans quelques hôpitaux et cabinets privés de la ville de Douala. Durant cet exercice, j’ai eu à faire aux problématiques de violence sexuelle, violence conjugale, de VBG, de stress, anxiété, de trouble de stress post traumatique et même des cas de détresse en milieu carcéral.

Il existe plusieurs thérapies pour accompagner et prendre en charge les patients. Pour ce qui me concerne, j’ai été formé à la thérapie EMDR par Trauma AID France. Cette thérapie permet le retraitement des expériences négatives de vie et des psycho traumas par des mouvements oculaires.

pouvez-vous nous partager votre vision de la santé mentale et de l’importance de prendre soin de sa santé mentale?

Il est aujourd’hui important de prendre soins de soi. Une bonne santé mentale permet à un individu de s’épanouir et de vivre une vie pleine d’activité. C’est cet état qui permet à la personne d’être productif au travail, de prendre soin de sa famille, de maintenir de bonnes relations avec son entourage et d’être en bonne santé. La négliger (notre santé mentale) handicaperait notre vie quotidienne et notre fonctionnement.

Quelles sont les facteurs qui peuvent influencer la santé mentale, tels que le stress, les traumatismes, l’environnement social, etc.

Les évènements de vie peuvent influencer notre santé mentale (deuil, échec, déception, revenu financier, statut social, identité professionnelle…). Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Aujourd’hui dans le monde l’OMS estime à 1 décès par suicide toutes les 40 secondes. 1 personnes sur 8 souffre d’un problème de santé mentale et juste 3 sur 4 bénéficient d’un suivi ou d’une prise en charge voire pas.

Quelles sont les stratégies de prévention de la santé mentale que vous recommandez, tant au niveau individuel que communautaire?

 

La promotion et la prévention de la santé mentale passe par l’adoption des bons comportements de santé et de bonne habitudes alimentaire.

Une santé mentale positive est possible lorsque les individus et même les communautés tiennent compte de l’amélioration des différents secteurs comme l’éducation, la lutte à la pauvreté, l’environnement, les conditions de travail, les politiques de logement, l’accompagnement social, l’accueil des personnes qui sont entre autres des facteurs qui influencent la santé.

Ce que nous faisons nous à notre niveau est la sensibilisation. Nous recommandons de demeurer affectif, l’activité physique, l’entretien de bonnes relations avec son milieu et la société…

Quells sont les ressources disponibles pour les personnes confrontées à des problèmes de santé mentale, comme des groupes de soutien, etc..

Les personnes confrontées aux problèmes de santé mentale doivent nécessairement se faire aider. La demande doit venir d’elles-mêmes car le fait de demander soi-même de l’aide montre l’acceptation de la souffrance qui est déjà un début de soin thérapeutique.

Comment encouragez-vous les personnes à chercher de l’aide et à accéder à ces ressources ?

Des spécialistes formés pourront les accompagner de manière efficace. L’accès aux soins passe nécessairement par la demande formulée auprès des spécialistes de la santé mentale.

Par Liz OSSEGUE

 

 

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