L’ANSM mise en examen pour « tromperie » dans l’affaire du Levothyrox
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé sa mise en examen pour « tromperie » dans le dossier de la nouvelle formule du Levothyrox, médicament contre les troubles de la thyroïde du laboratoire allemand Merck KGaA, tout en contestant « fermement » les accusations.
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« L’ANSM n’a jamais nié les difficultés rencontrées par certains patients au moment du passage à la nouvelle formule du Levothyrox et se préoccupe de manière constante et quotidienne de la sécurité et de la santé des patients », a déclaré l’agence dans un communiqué lundi.
L’Association française des malades de la thyroïde a salué mardi ce développement, tout en se disant déçue que les charges n’aient pas été plus lourdes.
En mars dernier, la Cour de cassation a confirmé la responsabilité civile du laboratoire pour “défaut d’information” au sujet du changement de formule du Levothyrox en 2017 et l’a condamné à verser 1.000 euros de dommages et intérêts à plus de 3.000 plaignants.
Selon les plaignants, la décision de Merck de retirer le lactose du médicament pour le rendre plus facile à tolérer a entraîné de nombreux effets indésirables tels que des pertes de mémoire, des prises de poids ou des palpitations.
Par ailleurs, Merck a été mis en examen en octobre dans ce dossier pour « tromperie aggravée » après que le président de sa branche française a été entendu par le pôle santé du Tribunal judiciaire de Marseille.
Le laboratoire a déclaré à ce propos que l’enquête menée à son encontre ne concernait en aucun cas la nouvelle formule du Levothyrox, mais la manière dont elle avait fourni ses informations lors du changement de formule.
(Rédigé par Richard Lough ; version française Dagmarah Mackos, édité par Kate Entringer)