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John Darwin Van Fleet, un universitaire américain commente la lutte contre le coronavirus en Chine

Interrogé sur sa vie quotidienne en Chine, John Darwin Van Fleet, un professeur américain qui vit depuis près de 20 ans à Shanghai, la plus grande métropole économique du pays, a raconté que malgré l’épidémie de COVID-19, il faisait parfois une petite promenade dans son quartier pour profiter du printemps qui approche.

Vivant avec son épouse dans une autre ville du sud de la Chine, Shenzhen, Roland Delcourt, un Belge, suit de près la lutte de la Chine contre le virus et manifeste également sa solidarité avec le peuple chinois.

Bien que vivant dans différentes villes et ayant des parcours différents, ils observent tous deux la lutte anti-coronavirus du géant asiatique, offrent leur soutien au peuple chinois et partagent des préoccupations au sujet de la peur injustifiée et de la xénophobie engendrée par l’épidémie.

A Shenzhen, plutôt que de rester les bras croisés, M. Delcourt a décidé de donner un coup de main dans la mesure du possible. Il a proposé de faire les courses pour ses voisins, y compris un couple qui s’est mis en quarantaine à domicile après être revenu de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie.

« Au début, nous faisions les courses pour des voisins, dont certains de santé fragile et un couple mis en quarantaine en revenant de Wuhan, puis notre quartier s’est organisé et ce sont des responsables qui font les courses maintenant », a-t-il expliqué.

« Ce qui me rend fier de la Chine, ce sont des dizaines de milliers de médecins et d’infirmières qui se sont portés au secours à Wuhan, ville martyre, afin d’aider leurs collègues courageux », a déclaré M. Delcourt, rendant hommage au personnel médical de première ligne.

« L’enthousiasme, le courage, la volonté et l’abnégation dont ont fait preuve les soignants de la première ligne ont suscité l’admiration au travers de toute la Chine et aussi à l’étranger », a-t-il ajouté.

Comme de nombreux étrangers, il s’est dit « bluffé » par la construction de deux hôpitaux fonctionnels à Wuhan en moins de deux semaines.

Le 26 janvier 2020, John Darwin Van Fleet, un universitaire américain vivant actuellement en Chine, prend un selfie dans un taxi à Shanghai, dans l’est de la Chine. (Photo fournie par Van Fleet)


Dans une lettre adressée à sa famille de l’autre côté du Pacifique, M. Van Fleet a partagé avec elle une histoire touchante à Wuhan.

« Les habitants de la ville mise en quarantaine ouvrent leurs fenêtres la nuit, dans les immeubles de grande hauteur, et se crient des encouragements les uns aux autres, à travers les complexes, à travers les quartiers », écrit-il. « Ils crient, Wuhan Jiayou ! Qui signifie ‘Allez Wuhan, vous pouvez le faire !’ ou ‘Restez forts, Wuhan !' ».

Pour M. Van Fleet, les mots de feu le président américain Franklin D. Roosevelt, « la seule chose que nous ayons à craindre, c’est la crainte elle-même », semblent absolument appropriés, surtout à l’heure où la peur, l’utilisation de boucs émissaires et la xénophobie s’amplifient entre les lignes d’une certaine couverture médiatique et sur les médias sociaux.

« Mais la crainte parlée de M. Roosevelt fait rage, et va probablement tuer, directement ou indirectement, beaucoup plus de personnes que le virus ne le fera jamais », peut-on lire dans la lettre de M. Van Fleet à sa famille à Los Angeles.

Il a ensuite évoqué la tragédie du 11 septembre. « La panique que les terroristes ont semée a tué plus de personnes que n’en sont mortes ce jour-là ».

Alors que la ville métropolitaine de Shanghai voit un signe de retour à la normale avec peu de cas signalés ces derniers jours, M. Van Fleet, qui travaille à l’Université de Shanghai Jiaotong, s’est lancé dans l’enseignement en ligne, comme la plupart des enseignants chinois.

« Une chose que je tiens à faire, c’est une promenade quotidienne, rencontrer des gens dans les magasins et dans la rue, et prendre des photos de Shanghai qui revient lentement à la normale », a dit le professeur américain.

Une boutique locale de « baozi » (brioches farcies) est l’un de ses arrêts préférés, où il apprécie particulièrement observer la file d’attente des clients attendant leur tour.

« D’après mon expérience, cette file d’attente (devant la boutique, ndlr) est maintenant à peu près à la longueur habituelle pour la mi-journée pendant la semaine. J’ai plaisanté avec quelques amis que nous pourrions peut-être construire un « baozimètre », qui servirait à indiquer la rapidité avec laquelle la ville retrouve sa vie cosmopolite ».

« Weiji », ou « crise » en français, est l’un des caractères chinois préférés de M. Van Fleet, car pour lui, ce mot chinois contient à la fois le danger et l’opportunité.

« Alors que l’opportunité fait partie de la crise, oui, j’ai vu des opportunités en Chine, principalement dans les systèmes sanitaires, l’éducation en ligne et le travail à distance », a-t-il affirmé.

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