Émoi en Chine après la mort de Li Wenliang, le médecin ayant alerté sur le coronavirus 2019-nCoV
Li Wenliang, ophtalmologue d’un hôpital de Wuhan, foyer de l’épidémie dans le centre de la Chine, est devenu l’une des figures de la crise liée au coronavirus 2019-nCoV après avoir publiquement révélé que la police de Wuhan l’avait réprimandé, le mois dernier, en l’accusant de « répandre des rumeurs » sur le virus.
Un médecin chinois qui avait alerté très tôt des risques d’une épidémie liée au nouveau coronavirus de Wuhan, avant que celle-ci ne soit officiellement déclarée, est décédé vendredi après avoir contracté le virus, provoquant une vague de réactions endeuillées mais aussi de colère sur les réseaux sociaux.
Li Wenliang, ophtalmologue d’un hôpital de Wuhan, foyer de l’épidémie dans le centre de la Chine, est devenu l’une des figures de la crise liée au coronavirus 2019-nCoV après avoir publiquement révélé que la police de Wuhan l’avait réprimandé, le mois dernier, en l’accusant de « répandre des rumeurs » sur le virus.
Les publications sur le réseau social Weibo annonçant la mort de Li ont cumulé plus de 1,5 milliard de vues dans la nuit de jeudi à vendredi. Le sujet a aussi fait l’objet de nombreuses discussions sur le service de messagerie WeChat, où tristesse et indignation ont été exprimées.
Certains organes de presse chinois ont décrit Li comme « un héros prêt à dire la vérité », et de nombreux messages publiés sur internet étaient accompagnés de photos, de dessins ou de poèmes rendant hommage au médecin.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré via Twitter être « profondément attristée » par le décès de Li.
L’hôpital de Wuhan qui employait Li Wenliang a déclaré sur son compte Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, que Li était décédé dans la nuit de jeudi à vendredi. Il avait annoncé le 1er février avoir contracté le coronavirus.
Li, 34 ans, avait déclaré via WeChat à un groupe de médecins que sept cas d’une maladie ressemblant au Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) étaient liés à un marché de fruits de mer de Wuhan, origine présumée du virus.
Il avait posté une photo d’un test de l’échantillon d’un patient confirmant une infection à un coronavirus « ressemblant au Sras », selon une image de conversations WeChat que Reuters a pu consulter et vérifier.
Le 3 janvier, la police de Wuhan a adressé une lettre à Li en lui reprochant d’avoir « perturbé gravement l’ordre public » avec ses messages sur l’application WeChat. Elle lui a alors demandé de signer une lettre pour promettre de ne plus adopter désormais un comportement illicite, le menaçant de poursuites pénales s’il refusait d’obtempérer.
L’attitude des autorités chinoises à l’égard de Li ont rappelé les soupçons qui pesaient sur la Chine en 2003 lorsqu’elle fut accusée de tenter de dissimuler une épidémie majeure du Sras, virus jusque-là inconnu qui est apparu dans la province du Guangdong avant de se répandre dans d’importantes villes chinoises et d’autres pays.
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