Covid-19: Anne Hidalgo demande la vaccination pour tous, une proposition jugée « irresponsable » par le gouvernement
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Anne Hidalgo a demandé dimanche l’ouverture de la vaccination à tous les Français qui le souhaitent, sans restrictions liées à l’âge où à la santé comme c’est le cas actuellement, une proposition jugée irresponsable et injuste par le gouvernement.
« Je propose qu’on débride la vaccination, que celles et ceux qui veulent se faire vacciner puissent le faire », a déclaré la maire de Paris lors du « Grand Rendez-Vous » d’Europe 1 avec Les Echos et CNews.
Elle s’est déclarée prête à ouvrir le plus largement possible les 24 centres de vaccinations de la capitale, à mesure que les livraisons de vaccins s’accélèreront.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a fermement rejeté cette idée, rappelant que la stratégie de l’Etat consistait à ce stade à vacciner en priorité les personnes les plus fragiles en raison de la pénurie de vaccins.
« Ça veut dire que toutes les personnes de 75, 80 ans qui ont rendez-vous dans les prochaines semaines, à la fin mars, on annule leurs rendez-vous pour donner leurs vaccins à des personnes comme moi qui ont 32 ans et qui sont moins à risque de faire une forme grave du virus ? », s’est interrogé Gabriel Attal au sujet de cette proposition d’Anne Hidalgo.
« Ce serait irresponsable en terme sanitaire et ce serait injuste vis-à-vis de ces personnes », a-t-il déclaré sur BFM TV.
Anne Hidalgo a soutenu par ailleurs la décision du gouvernement de laisser le plus possible les Français sortir à l’extérieur dans le cadre du troisième confinement annoncé jeudi dernier, soulignant que le virus se transmettait essentiellement à l’intérieur des logements et des bureaux.
Elle s’est en revanche montrée très critique sur la méthode du gouvernement et du chef de l’Etat, Emmanuel Macron, qu’elle a accusé de prendre seul les décisions en matière sanitaire, sans consulter et informer les responsables politiques locaux.
(Jean-Michel Bélot)