Coronavirus 2019-nCoV: Premier décès à Hong Kong, craintes pour la croissance mondiale
Les autorités de Hong Kong ont fait état mardi du décès d’un patient ayant contracté le coronavirus 2019-nCoV, le second cas mortel recensé hors de Chine continentale, où la flambée épidémique a fait 425 morts.
Si les marchés chinois ont effacé mardi une partie de leurs lourdes pertes de la veille tandis que les Bourses européennes évoluaient dans le vert en milieu de journée, les craintes concernant l’impact sur la croissance mondiale des mesures mises en oeuvre pour tenter d’enrayer la propagation de l’épidémie ne se sont pas dissipées.
L’exécutif local de Macao, plus grand centre mondial de jeux d’argent, a demandé aux exploitants de casinos actifs dans l’ancienne colonie portugaise d’interrompre l’activité de leurs établissements pendant deux semaines afin de tenter d’enrayer la dissémination du virus.
Autre annonce venant alimenter les inquiétudes sur l’impact économique de l’épidémie: Hyundai compte interrompre progressivement sa production en Corée du Sud en raison de perturbations dans sa chaîne d’approvisionnement. Il s’agit du premier constructeur automobile affecté en dehors du territoire chinois.
Avec la multiplication des mesures visant à endiguer la propagation du « coronavirus du Wuhan » – confinement de plusieurs grandes villes chinoises, restrictions sur les voyages et le commerce, isolement croissant de la Chine à l’international – les perturbations économiques pourraient prendre de l’ampleur en Chine et par conséquent affecter la croissance économique mondiale.
DES CONSÉQUENCES ENCORE DIFFICILES À ÉVALUER
Même s’il est encore difficile d’anticiper le moment du pic épidémique et l’étendue maximale qu’atteindra la propagation du virus, les économistes de Barclays, JPMorgan et Morgan Stanley estiment que cette crise sanitaire pourrait amputer la croissance économique mondiale de jusqu’à 0,3 point en 2020.
La banque Goldman Sachs table quant à elle sur un impact plus limité, entre -0,1 et -0,2 point, sous réserve que la Chine, ainsi que les autres pays, prennent des mesures suffisamment énergiques pour réduire drastiquement le taux de nouvelles infections d’ici fin mars.
Sur le plan sanitaire, 64 nouveaux décès ont été recensés en Chine continentale sur la seule journée de lundi, principalement dans la région confinée de Hubei, d’où l’épidémie serait semble-t-il partie d’un marché d’animaux sauvages dans la capitale régionale Wuhan.
Plus de 3.000 nouveaux cas de contamination ont parallèlement été recensés par les autorités chinoises, qui font désormais état de 20.438 personnes infectées en Chine continentale.
La maladie continue également de se propager à travers le monde. Aux 425 morts recensés en Chine continentale s’ajoutent le décès enregistré ce mardi à Hong Kong et celui survenu la semaine dernière aux Philippines.
Aux Etats-Unis, un deuxième cas de transmission interhumaine à une personne ne s’étant pas rendue en Chine a été identifié.
« Nous nous attendons à voir davantage de cas de transmission interhumaine aux Etats-Unis », a déclaré le Dr Nancy Messinnier, directrice du Centre national de vaccinations et des affections respiratoires des services de santé américains, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
PAS DE PANDÉMIE
Hors Chine continentale, le nombre de personnes contaminées par le coronavirus 2019-nCoV s’élève à près de 200, avec des cas recensés dans 24 pays distincts ainsi que dans les régions administratives spéciales de Hong Kong et Macao.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a précisé mardi que le coronavirus 2019-nCoV semblait « relativement stable », sans preuve de mutation génétique pour l’instant.
Selon le Dr Sylvie Briand, directrice du département de gestion des risques infectieux de l’OMS, « actuellement il ne s’agit pas d’une pandémie » et à ce stade, la situation est celle d’une épidémie à coronavirus se présentant sous la forme de multiples foyers que les autorités tentent d’éteindre un par un.
L’OMS avait qualifié la semaine dernière cette flambée épidémique d’urgence de santé publique de portée internationale.
Les chiffres fournis par les autorités chinoises suggèrent que le « coronavirus de Wuhan » serait beaucoup plus contagieux mais significativement moins mortel que le coronavirus à l’origine de l’épidémie de Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) qui avait fait près de 800 morts à travers le monde en 2002-2003.
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