Coronavirus 2019-nCoV: La France rapatrie ses ressortissants, un avion décolle mercredi
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.La France organise le rapatriement de plusieurs centaines de ses ressortissants présents à Wuhan, épicentre de l’épidémie de coronavirus 2019-nCoV, une opération sanitaire exceptionnelle qui débutera mercredi avec le décollage d’un premier avion.
Entre 500 et 1.000 Français se trouvent dans le chef-lieu de la province de Hubei, placé en quasi-quarantaine par les autorités chinoises, mais « tous ne veulent pas rentrer », a précisé mardi la ministre de la Santé.
« Je ne sais pas à l’heure où je vous parle combien de personnes souhaitent rentrer », a déclaré Agnès Buzyn lors d’une conférence de presse, à Paris.
Le premier avion, à bord duquel embarquera une équipe médicale, décollera mercredi puis devrait atterrir jeudi à Wuhan et se poser vendredi soir ou samedi matin en France, où ces voyageurs d’un genre inédit seront accueillis dans un lieu confiné, a priori en région parisienne, a-t-elle précisé.
« L’objectif, c’est de pouvoir identifier sur place s’il y a des personnes malades pour qu’elles fassent l’objet d’une prise en charge particulière et d’un transport particulier » afin que ne soient pas mélangés malades et passagers sains, a encore déclaré Agnès Buzyn, qui présentait ses voeux à la presse.
Les personnes rapatriées resteront confinées pendant 14 jours, une durée qui correspond à la durée maximale d’incubation de ce virus apparu le mois dernier.
Des ressortissants d’autres pays européens pourraient être évacués par la France, selon la ministre de la Santé.
La communauté française établie à Wuhan – 500 personnes dûment recensées auxquelles pourraient s’ajouter 500 autres personnes – est particulièrement importante du fait de la présence de plusieurs multinationales tricolores, dont PSA et Renault qui ont implanté des usines dans cette bassin industriel et commercial.
Les autorités françaises, comme ailleurs dans le monde, tentent de se prémunir contre la propagation du coronavirus, qui a contaminé plus de 4.500 personnes en Chine et des patients disséminés dans une dizaine d’autres pays.
A ce jour, trois cas ont été recensés sur le sol français, un bilan qui n’a pas évolué depuis vendredi.
Ces trois patients, qui ont tous séjourné en Chine, ont toujours des symptômes et font l’objet d’une « surveillance médicale », a précisé Agnès Buzyn.