Wall Street ouvre en baisse, le pétrole flambe
La Bourse de New York a ouvert en baisse lundi, affectée par les craintes pour l’économie mondiale dans un contexte d’aggravation de l’inflation alors que les cours du pétrole ont touché un sommet de près de 14 ans dans la perspective d’une possible interdiction des importations de pétrole en provenance de Russie.
Dans les premiers échanges, l’indice Dow Jones perd 242,79 points, soit 0,72%, à 33.372,01 points et le Standard & Poor’s 500, plus large, recule de 0,48% à 4.307,85 points.
Le Nasdaq Composite cède 0,07%, soit 9,31 points, à 13.304,12.
Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, a déclaré dimanche que les Etats-Unis et l’Union européenne envisageaient d’interdire les importations de pétrole russe.
A l’ouverture de Wall Street, le Brent se traite à 119 dollars le baril après avoir grimpé jusqu’à 139,13 dollars, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’échange à 116 dollars après avoir touché 130,50 dollars, les deux référence du pétrole étant un sommet depuis juillet 2008.
La flambée des cours des matières premières alimente le risque de poussée inflationniste durable, tandis que parallèlement les sanctions occidentales contre Moscou risquent d’affecter la croissance économique mondiale, ce qui fait reculer en premier lieu les banques et les valeurs du tourisme, l’indice du transport aérien étant en repli de 0,99%.
L’indice CBOE mesurant la volatilité sur les marchés financiers continue, pour sa part, de monter (+4% à 33 points) pour la deuxième séance consécutive.
Aux valeurs, les groupes énergétiques profitent de la hausse des cours du pétrole à l’image d’Occidental Petroleum qui gagne 2,13%, tandis que les titres liés à la défense tels que L3Harris Technologies (+1%), Northrop Grumman (+1,1%) et Lockheed Martin (+1,7%) sont soutenus par la poursuite de l’offensive russe en Ukraine.
L’indice des banques (-1,67%) recule dans le sillage de la baisse des rendements obligataires. Citigroup perd 3%, Jefferies ayant par ailleurs abaissé sa recommandation sur la banque à « conserver » contre « acheter ».
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)