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Wall Street en baisse après l’embargo US sur le pétrole russe

La Bourse de New York a fini en baisse mardi, alors que les investisseurs suivaient avec préoccupation les derniers développements autour conflit en Ukraine, dont l’annonce par les Etats-Unis de l’interdiction des importations d’hydrocarbures russes.

L’indice Dow Jones a cédé 0,56%, ou 184,74 points, à 32.632,64 points.

Le S&P-500, plus large, a perdu 30,39 points, soit 0,72%, à 4.170,70 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 35,41 points (0,28%) à 12.795,55 points.

Il s’agit d’une deuxième journée consécutive dans le rouge pour Wall Street, à l’issue d’une séance en dents de scie marquée par la flambée des prix du pétrole.

Dans le cadre de nouvelles mesures destinées à accentuer la pression sur la Russie et isoler celle-ci pour son invasion de l’Ukraine, le président américain Joe Biden a annoncé dans la journée l’arrêt des importations de pétrole et de gaz russes, disant disposer d’un important soutien bipartite au Congrès.

En parallèle, la Grande-Bretagne a fait savoir qu’elle réduirait à néant, d’ici la fin de l’année, ses importations de produits pétroliers russes.

Notant que les investisseurs tentaient de déterminer s’il fallait profiter de la tendance à la baisse, Chuck Carlson, directeur de Horizon Investment Services, à Hammond dans l’Indiana, a déclaré que les « gens cherchent des changements de dynamique à très court terme ».

Les secteurs dits défensifs, comme celui des soins de santé (-2,1%), ont reculé, tandis que le secteur de l’énergie, très performant depuis le début de l’année, a poursuivi sa hausse (+1,4%).

Dans le vert, les grandes valeurs technologiques ont permis de limiter le déclin du S&P-500.

Le baril de Brent a dépassé les 130 dollars, amplifiant les inquiétudes sur la hausse de l’inflation et l’impact sur la croissance économique mondiale post-pandémie de coronavirus.

« Il y a à l’heure actuelle une grande incertitude sur l’impact que cela aura sur l’économie américaine », a commenté James Ragan, cadre dirigeant chez D.A. Davidson, notant que la hausse des prix du carburant aux Etats-Unis allait alimenter la prudence des consommateurs.

La crise ukrainienne a ajouté de la volatilité à un marché déjà préoccupé par la perspective de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) resserrer sa politique monétaire afin de lutter contre l’inflation.

Côté valeurs, Caterpillar a bondi de 6,8% après que Jefferies a relevé sa recommandation à « acheter » contre « conserver ».

(version française Jean Terzian)

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