Volkswagen annonce la fin de ses activités dans la région chinoise du Xinjiang
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.SHANGHAI (Reuters) – Volkswagen a annoncé mercredi qu’il allait vendre toutes ses activités situées au Xinjiang, répondant à des années de pression pour un retrait de cette région autonome chinoise concernée par des allégations d’abus contre la population locale ouïghoure.
Volkswagen a également annoncé la prolongation de son partenariat avec le chinois SAIC jusqu’en 2040, une étape importante pour le constructeur automobile allemand en perte de vitesse sur le marché chinois.
Volkswagen et SAIC vendront l’usine du Xinjiang à l’unité Shanghai Motor Vehicle Inspection Certification (SMVIC) du groupe Shanghai Lingang Development Group, qui reprendra également tous les employés, ont-ils déclaré dans un communiqué.
Selon les termes de l’accord, dont les détails financiers n’ont pas été divulgués, SMVIC reprendra également les pistes d’essai de SAIC/VW à Turpan, dans le Xinjiang, et à Anting, près de Shanghai.
Volkswagen ne sera donc plus présent dans la région du Xinjiang où des groupes de défense des droits humains dénoncent les abus de Pékin sur la minorité musulmane ouïghoure, des allégations démenties par le gouvernement chinois.
L’usine du Xinjiang, ouverte en 2013 et qui assemblait auparavant le modèle Santana de Volkswagen, avait perdu de son importance ces dernières années après des suppressions d’emplois par le constructeur automobile. Environ 200 employés y étaient encore chargés d’effectuer les derniers contrôles qualité et de remettre les véhicules aux concessionnaires de la région.
Le site, qui avait la capacité de fabriquer 50.000 unités par an, n’a pas produit de véhicules depuis 2019.
(Rédigé par Zhang Yan, Brenda Goh à Shanghai, Victoria Waldersee à Berlin ; version française Etienne Breban ; édité par Blandine Hénault)