Tunisie: Quatre candidats présumés à la présidentielle emprisonnés et déclarés inéligibles
TUNIS (Reuters) – Un tribunal tunisien a condamné lundi quatre candidats présumés à l’élection présidentielle d’octobre prochain à des peines d’emprisonnement de huit mois et les a déclaré inéligibles pour le scrutin pour des accusations de fraude, ont déclaré à Reuters des politiciens et un avocat, dénonçant des manoeuvres destinées à exclure les rivaux potentiels du président Kaïs Saïed.
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Ces condamnations viennent alimenter les craintes de l’opposition et d’activistes qui ont accusé les autorités de mettre en place des restrictions arbitraires et de recourir à de l’intimidation avec l’objectif de garantir la réélection de Kaïs Saïed, élu en 2019 et qui s’est octroyé deux ans plus tard la quasi-totalité des pouvoirs. Saïed nie ces accusations.
Le politicien Abdel Latif Mekki, l’activiste Nizar Chaari et le juge Mourad Massoudi font partie des personnes condamnées à huit mois d’emprisonnement, a fait savoir l’avocat Mokthar Jmai.
Ahmed Nafatti, le directeur de la campagne Mekki, a exprimé son intention de déposer comme prévu mardi les documents nécessaires pour la candidature à l’élection présidentielle, dénonçant la décision de justice comme « déloyale et injuste ».
Par ailleurs, un tribunal distinct a condamné lundi soir Abir Moussi, opposant de premier plan à Kaïs Saïed, à une peine de deux ans de prison pour avoir insulté la commission électorale, a rapporté la radio Mosaïque.
(Tarek Amara; version française Jean Terzian)