Trump évoque un accord très proche entre Etats-Unis et Iran, des divergences persistent
DUBAI (Reuters) – Donald Trump a déclaré jeudi que les Etats-Unis étaient très proches d’un accord avec l’Iran sur le programme nucléaire de Téhéran, mais la guerre des mots entre les deux puissances ne tarit pas et menace de compromettre les négociations.
Le commandant des Gardiens de la révolution islamique, Hossein Salami, a en effet traité jeudi le président américain de « meurtrier », l’accusant d’être à l’origine de la mort du général Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods tué à Bagdad le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone ordonnée par l’administration américaine lors du premier mandat de Donald Trump.
Donald Trump, qui effectue une tournée dans le Golfe, avait auparavant déclaré que les Etats-Unis et l’Iran étaient « engagés dans de très sérieuses négociations (…) en vue d’une paix à long terme », selon un « pool » de journalistes qui l’accompagnent.
« Nous sommes proches de peut-être conclure un accord (…). Il y a deux étapes pour y parvenir : une étape très très agréable et une étape violente, mais je ne veux pas choisir la deuxième option », a-t-il ajouté évoquant implicitement l’hypothèse d’une action militaire.
Les prix du pétrole ont chuté d’environ 2 dollars jeudi, dans l’espoir d’un compromis qui pourrait entraîner un assouplissement des sanctions frappant Téhéran.
Mais une source iranienne proche des négociations a déclaré qu’il restait encore des divergences à aplanir.
Un quatrième cycle de discussions entre négociateurs iraniens et américains s’est déroulé dimanche à Oman, et de nouvelles négociations sont prévues, ont déclaré des sources autorisées, alors que Téhéran a publiquement marqué sa volonté de poursuivre l’enrichissement d’uranium.
Un haut responsable iranien a déclaré que Téhéran n’avait reçu aucune nouvelle proposition des États-Unis dimanche, comme l’affirment des médias américains.
Pour preuve de relations toujours tendues, le président iranien a dénoncé mardi les propos de Donald Trump, qui a qualifié Téhéran de « force la plus destructrice » du Moyen-Orient.
« Trump pense qu’il peut nous sanctionner et nous menacer, puis parler des droits de l’homme. Tous les crimes et l’instabilité régionale sont causés par eux (les États-Unis) », a dit Massoud Pezechkian.
« Il veut créer l’instabilité en Iran », a-t-il ajouté.
« LIGNE ROUGE »
Les Américains exigent que l’Iran mette fin à toutes ses activités d’enrichissement d’uranium, une condition que les responsables iraniens qualifient de « ligne rouge », affirmant qu’ils ne renonceront pas à ce qu’ils considèrent comme un droit. Ils disent consentir à réduire le niveau d’enrichissement.
Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé que l’Iran s’engagerait à ne jamais fabriquer d’armes nucléaires, à détruire ses stocks d’uranium enrichi, à n’enrichir l’uranium qu’aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser les inspecteurs internationaux à superviser le processus, a rapporté NBC.
L’autre haut responsable iranien a déclaré à Reuters que « l’idée de transférer (hors d’Iran) un uranium enrichi à plus de 5% n’est pas nouvelle et a toujours fait partie des négociations avec les États-Unis ».
« Il s’agit d’une question complexe et technique qui dépend de la volonté de l’autre partie de lever de manière effective et vérifiable les sanctions imposées à l’Iran », a dit le responsable.
Les Iraniens se disent prêts à diminuer la quantité d’uranium hautement enrichi stockée sur leur territoire, mais pas au-dessous du niveau convenu dans l’accord de Vienne de 2015, dont Donald Trump a retiré les Etats-Unis en 2018 lors de son premier mandat.
Des sources iraniennes proches de l’équipe de négociation précisent que si l’Iran est disposé à des concessions, « le problème est que les États-Unis ne sont pas désireux de lever les principales sanctions en échange ».
En ce qui concerne la réduction des stocks d’uranium enrichi, les sources iraniennes ont indiqué : « Téhéran souhaite également que cette réduction se fasse en plusieurs étapes, ce à quoi les États-Unis s’opposent également ».
Il existe également un désaccord quant à la destination finale de l’uranium hautement enrichi, selon les sources.
(Rédigé par Nayera Abdallah et Tala Ramadan, version française Mara Vîlcu, édité par Blandine Hénault et Sophie Louet)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises pose la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percé de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !

