22 janvier 2025Reuters

TotalEnergies retarde encore son projet de GNL au Mozambique, dit le FT

(Reuters) – TotalEnergies a encore retardé son projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique, d’une valeur de 20 milliards de dollars (19,21 milliards d’euros), en invoquant des problèmes de sécurité persistants, rapporte mercredi le Financial Times.

Une attaque meurtrière menée en mars 2021 par un groupe lié à l’organisation Etat islamique dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du pays, avait entraîné la suspension du chantier, dans lequel l’énergéticien français détient une participation.

Des insurgés islamiques avaient attaqué notamment la ville portuaire de Palma, tuant de nombreux civils à proximité du site d’Afungi, sur lequel TotalEnergies développait son projet, obligeant le groupe à déclarer un cas de force majeure et à retirer tout le personnel du site de construction.

La société a déclaré au Financial Times que les plans de redémarrage du projet pour la fin de l’année 2024 ont subi un revers à la suite de la flambée de violence qui a suivi l’élection présidentielle au Mozambique en octobre dernier, mettant en péril l’objectif de commencer la production en 2029.

Daniel Chapo, du parti Frelimo au pouvoir, a pris ses fonctions de président la semaine dernière après des mois de manifestations de l’opposition, qui conteste sa victoire électorale. Selon des groupes de la société civile, plus de 300 personnes ont été tuées dans le cadre de la répression du mouvement de protestation.

TotalEnergies n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire de Reuters.

« La priorité est de rétablir la paix et la sécurité dans le Cabo Delgado et de lever la force majeure », a déclaré TotalEnergies au Financial Times.

Il faut que les « services publics » et la « vie normale » reprennent pour que le projet puisse redémarrer, a ajouté l’entreprise.

(Rédigé par Bipasha Dey à Bangalore ; version française Diana Mandiá)