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Repli en vue en Europe après Wall Street

Les principales Bourses européennes sont attendues en nette baisse mardi après la clôture mitigée de Wall Street, qui a fini loin de ses plus hauts de séance en l’absence de résultats tangibles des négociations entre l’Ukraine et la Russie, et à la veille de la très probable première hausse des taux d’intérêt américains depuis trois ans.

La reprise de l’épidémie de COVID-19 en Chine, qui risque de raviver les tensions sur certaines chaînes d’approvisionnement, pèse également sur le moral des investisseurs.

Les contrats à terme sur indices suggèrent une baisse de 1,07% pour le CAC 40 à Paris, de 1,44% pour le Dax à Francfort, de 1,35% pour le FTSE 100 à Londres et de 1,59% pour l’EuroStoxx 50.

Plusieurs fortes explosions ont été entendues en tout début de journée à Kiev, la capitale ukrainienne, et les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs autres grandes villes du pays. Une cinquième session de négociations entre l’Ukraine et la Russie doit s’ouvrir dans la journée selon un négociateur ukrainien mais celle de lundi n’a débouché sur aucune avancée.

Parallèlement, les Etats-Unis ont mis en garde la Chine contre toute fourniture d’armes ou de soutien financier à Moscou et l’Union européenne a adopté un nouveau train de sanctions contre des intérêts russes.

Si la guerre en Ukraine, que la Russie continue de présenter comme une « opération spéciale », reste la préoccupation première des investisseurs, la recrudescence marquée des cas de COVID-19 en Chine, qui a conduit les autorités à multiplier les restrictions sanitaires et à confiner plusieurs villes, ajoute à leur inquiétude.

« La croissance de la Chine au premier trimestre pourrait être plus proche de zéro que de 5,5% », l’objectif officiel de Pékin pour cette année, estime Hong Hao, directeur de la recherche de Bocom International. « Il y a l’Ukraine, le risque de sanctions américaines contre la Chine et l’augmentation des cas domestiques de COVID, tout ça n’inspire rien de bon. »

Dans ce contexte, les chiffres meilleurs qu’attendu de la production industrielle et des ventes au détail en Chine ne rassurent que très provisoirement.

La prudence pourrait aussi peser sur la tendance à la veille des décisions de la Réserve fédérale, qui devraient inclure la première hausse des taux directeurs depuis trois ans pour tenter d’endiguer l’inflation.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini dans le désordre lundi, pénalisée par l’absence d’avancées tangibles dans les discussions entre les autorités russes et ukrainiennes et par la baisse de grandes valeurs technologiques ou de croissance avant la réunion du comité de politique monétaire de la Fed.

L’indice Dow Jones a fini en hausse symbolique de 1,05 point à 32.945,24 mais le Standard & Poor’s 500 a perdu 31,2 points, soit 0,74%, à 4.173,11 et le Nasdaq Composite a reculé de 262,59 points (-2,04%) à 12.581,22.

Apple , a perdu 2,66% après l’annonce par son fournisseur Foxconn de la suspension de ses activités en Chine dans un contexte de rebond de l’épidémie de COVID-19.

Les contrats à terme suggèrent pour l’instant une poursuite de la baisse à l’ouverture.

CHANGES/TAUX

Le dollar recule de 0,11% face à un panier de devises de référence incluant l’euro, qui remonte à 1,0993 mais les écarts se font moins marqués à l’approche des annonces de la Fed.

Sur le marché obligataire, les rendement des bons du Trésor américain conservent l’essentiel de leurs gains de lundi, qui les ont portés à leur plus haut niveau depuis l’été 2019, le marché revoyant de nouveau en hausse ses anticipations de relèvement des taux directeurs.

Le deux ans s’affiche à 1,8285% et le dix ans à 2,1153%.

Sur le marché européen, le dix ans allemand, qui avait atteint lundi son plus haut niveau depuis novembre 2018 à 0,379%, revient à 0,355% dans les premiers échanges.

EN ASIE

À la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei, qui avait commencé la journée dans le rouge, a fini en hausse de 0,15%, les bons chiffres de la production industrielle et des ventes au détail en Chine ayant rassuré les investisseurs.

En Chine pourtant, la tendance reste à la baisse en raison des inquiétudes suscitées par la reprise de l’épidémie de COVID-19, de l’avertissement adressé à Pékin par Washington sur les risques qu’entraînerait un soutien à la Russie, et de la décision inattendue de la banque centrale de laisser inchangé le taux de sa facilité de prêt à un an, à 2,85%, alors que le marché tablait sur une baisse.

L’indice SSE Composite de Shanghai a fini en baisse de 4,95% et le CSI 300 a cédé 4,57%. À Hong Kong, le Hang Seng recule de 6,49% et l’indice local des technologiques (-7,99%) accuse désormais une chute de plus de 20% depuis vendredi.

PÉTROLE

Le marché pétrolier poursuit son repli et évolue désormais à son plus bas niveau depuis deux semaines, la poursuite des discussions entre l’Ukraine et la Russie apaisant en partie les craintes de pénurie de brut, d’autant que le rebond épidémique en Chine risque de freiner la demande.

Le Brent abandonne 5,58% à 100,93 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 5,34% à 97,51 dollars. Ce dernier n’était pas revenu sous 100 dollars depuis le 1er mars.

(édité par Matthieu Protard)

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