Patinage: Didier Gailhaguet démissionne « par souci d’apaisement »
Le président de la Fédération française des sports de glace, Didier Gailhaguet, a annoncé samedi sa démission « devant la dictature ministérielle » et « par souci d’apaisement » en plein scandale de violences sexuelles dans le monde du patinage tricolore.
« Dans le souci de pur apaisement, j’ai pris avec philosophie, avec dignité mais sans amertume aucune devant son injustice, la tête haute, la sage décision de démissionner de mon poste », a-t-il déclaré devant la presse à l’issue d’un conseil fédéral de sa fédération, à Paris.
« Devant la dictature ministérielle et la menace un peu honteuse d’un retrait de l’agrément, pas un seul instant il ne m’est venu à l’idée de pouvoir être un frein à ma fédération que j’ai reconstruite patiemment depuis près de 15 ans », a-t-il ajouté. « Il est temps devant l’onde de choc de passer à une autre séquence, celle de l’apaisement ».
Didier Gailhaguet était dans le collimateur de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui avait réclamé lundi sa démission après une série des révélations d’agressions sexuelles de plusieurs anciennes patineuses à l’encontre de leurs entraîneurs.
Parmi elles, Sarah Abitbol, dix fois championne de France de patinage artistique en couple et médaillée de bronze aux championnats du monde en 2000, qui a accusé dans un livre son ancien entraîneur Gilles Beyer de l’avoir violée et agressée sexuellement plusieurs fois entre 1990 et 1992.
Gilles Beyer, mis en cause par une autre patineuse, Hélène Godard, a reconnu la semaine dernière « des relations intimes » avec Sarah Abitbol tout en disant avoir conscience de leur caractère « inapproprié ».
LA MINISTRE PREND ACTE
Soupçonné d’avoir couvert ces accusations et d’avoir protégé l’entraîneur, Didier Gailhaguet a réaffirmé samedi ne pas avoir été au courant de ces faits et a annoncé que la présidente du conseil fédéral de la FFSG, Maryvonne Del Torchio, assurerait l’intérim à la tête de la fédération.
Lors d’une conférence de presse organisée en fin d’après-midi, la ministre des Sports a pris « acte » de la démission du président de la FFSG, démentant tout « combat personnel » contre lui et soulignant qu’il ne s’agissait que d’une première étape.
« Dès lundi, une mission d’inspection générale va rejoindre » la fédération et « mener une enquête qui va durer quelques semaines », a-t-elle ajouté.
L’ancien patineur et champion olympique de patinage artistique Gwendal Peizerat a estimé pour sa part que la démission de Didier Gailhaguet était « indispensable ».
« C’est une première étape vers une reconstruction de cette fédération », a-t-il déclaré sur BFM TV. « C’est une prise de conscience au niveau des licenciés et des présidents de club : ne plus avoir la possibilité que cela puisse arriver à nouveau. Plus jamais ça. »
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