Mis en cause, AliExpress a retiré de sa marketplace un vendeur chinois de poupées sexuelles
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par Hugo Lhomedet, Maria Rugamer et Helen Reid
(Reuters) – AliExpress, propriété du géant chinois de l’e-commerce Alibaba, a déclaré avoir banni de sa marketplace un vendeur chinois de poupées sexuelles ressemblant à des enfants, après un signalement des autorités en France et la constatation par Reuters d’une liste de ce type de produits en vente en Europe et aux Etats-Unis.
Début novembre, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a dit avoir constaté la commercialisation sur le site AliExpress de « poupées sexuelles d’apparence enfantine » et saisi le procureur de la République.
Un même signalement avait eu lieu peu avant concernant l’autre géant chinois du commerce en ligne Shein, visé depuis par une procédure pénale en France. Shein a suspendu dans la foulée les ventes de sa marketplace dans le pays.
Mercredi, le gouvernement français a dit étudier des poursuites également contre AliExpress ainsi que le site Joom pour la vente de poupées pédopornographiques.
Dans la semaine qui a suivi la saisine du procureur de la République par la DGCCRF, Reuters a identifié quatre listes de poupées ressemblant à des mineurs qui étaient en vente en Europe et aux États-Unis par l’intermédiaire d’AliExpress.
Lors d’entretiens, quatre avocats ont déclaré que les images trouvées par Reuters sur AliExpress comportaient des éléments communément associés à la sexualisation des enfants, notamment des uniformes scolaires et des expressions infantiles.
Le 14 novembre, Reuters a signalé à AliExpress la présence des annonces en question sur sa plateforme. La société a alors déclaré qu’elle les retirerait par précaution, mais que les poupées n’enfreignaient pas ses politiques parce qu’elles étaient d’assemblage rigide et n’avaient pas de fonction sexuelle.
Dans une déclaration faite ultérieurement à Reuters, le 25 novembre, AliExpress a déclaré avoir « décidé de fermer définitivement le compte de ce vendeur en raison de sa malhonnêteté sur ce sujet important ».
Les produits en question étaient proposés par Guava Dolls, dont la page annonceur sur la marketplace d’AliExpress indiquait que la société est basée dans la province chinoise de Shandong.
Contacté par Reuters, Guava Dolls n’a pas répondu aux multiples demandes de commentaires adressées par mail et sur les réseaux sociaux.
RÉGLEMENTATION ACCRUE EN EUROPE
AliExpress, Shein et Temu sont confrontés à des obligations réglementaires accrues en vertu du règlement européen sur les services numériques (DSA) en raison de leur désignation en tant que très grandes plateformes en ligne (VLOP).
Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré à Reuters que l’UE « surveille attentivement la conformité d’AliExpress avec le DSA ».
Mercredi, la Commission européenne a annoncé avoir réclamé des informations à la société Shein concernant la vente de poupées pédopornographiques, estimant que la plateforme pouvait constituer un « risque systémique » pour les consommateurs de l’Union européenne.
AliExpress a déclaré à Reuters qu’elle ferait davantage appel à l’avenir à des tiers pour surveiller sa plateforme.
Le groupe a assuré avoir supprimé les annonces concernant des poupées pédopornographiques et affirme que les vendeurs qui enfreindraient ses règles seront sanctionnés.
Selon son règlement, AliExpress stipule que le contenu ne doit pas être sexuellement explicite ou préjudiciable aux mineurs, et ses politiques d’inscription interdisent « tout article représentant ou suggérant des relations sexuelles impliquant des mineurs ».
La société avait initialement déclaré que les produits étaient des « poupées d’animés » destinées aux fans des films et séries d’animation japonais et non des poupées sexuelles.
Sur son compte X, Guava Dolls publie des photos sexuellement explicites des poupées depuis 2023, avec des liens vers AliExpress.
AliExpress a refusé de commenter ces liens.
(Hugo Lhomedet et Maria Rugamer à Gdansk et Helen Reid à Londres ; version française Coralie Lamarque ; édité par Blandine Hénault)
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