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L’Europe clôture en hausse, la politique de Trump au centre de l’attention

par Bertrand De Meyer

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi, sauf Londres, les investisseurs étant rassurés par les déclarations plus accommodantes que prévu de Donald Trump sur les droits de douanes et encouragés par un plan d’investissement massif annoncé sur l’intelligence artificielle (IA).

À Paris, le CAC 40 a pris 0,86% à 7.837,40 points. Le Dax allemand a progressé de 1,03% tandis que le Footsie britannique a perdu 0,04% après avoir touché un plus haut historique en séance.

L’indice EuroStoxx 50 a gagné 0,77%, tandis que le FTSEurofirst 300 a progressé de 0,42% et le Stoxx 600 s’est adjugé 0,39%.

Les marchés digèrent les premières mesures de Donald Trump, investi lundi 47e président des Etats-Unis, et surtout ses déclarations moins agressives que prévu concernant les tarifs douaniers.

S’il a affirmé que les Etats-Unis devaient redresser leur déficit commercial avec l’Europe à travers des droits de douane ou des exportations énergétiques, le président américain ne semble plus mettre le sujet des droits douane au centre du jeu.

« Les marchés restent concentrés sur les développements à Washington et avec peu de données et aucun discours de la Fed cette semaine, il est difficile de voir ce qui pourrait changer la situation », ont déclaré les analystes de Citi dans une note.

En Europe, le tandem franco-allemand affiche son unité pour chercher à contrer les menaces commerciales américaines alors que plusieurs responsables de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) ont déclaré que de nouvelles baisses de taux étaient possibles en zone euro.

« La direction est très claire », a déclaré Christine Lagarde, présidente de la BCE, à CNBC à Davos, à propos des taux d’intérêt. « Le rythme que nous verrons dépend des données, mais une évolution graduelle est certainement quelque chose qui vient à l’esprit en ce moment. »

VALEURS

Le producteur d’équipement électrique français Schneider Electric, qui travaille notamment avec le géant américain des semiconducteurs Nvidia, a signé l’une des meilleures performances du CAC 40 à la suite du plan annoncé par Donald Trump d’investissements privés d’au moins 500 milliards de dollars dans les infrastructures d’intelligence artificielle. Le titre a clôturé en hausse de 2,6%.

Au contraire, Carrefour a signé la plus mauvaise performance, abandonnant 2,4%, après qu’Exane a abaissé sa recommandation sur le titre à « sous-performance » contre « neutre ».

Adidas a de son côté gagné 6,04% à la Bourse de Francfort après des résultats préliminaires pour le quatrième trimestre, publiés mardi, supérieurs aux attentes.

A WALL STREET

Wall Street progresse à l’heure de la clôture en Europe, les indices étant tirés par les valeurs liées au secteur de l’intelligence artificielle, qui profitent du plan d’investissements privés dans le secteur annoncé par Donald Trump, et les bonnes surprises de plusieurs entreprises concernant leurs résultats du quatrième trimestre.

Le Dow Jones avance de 0,23%, le Standard & Poor’s 500 de 0,75% et le Nasdaq Composite de 1,38%.

CHANGES

Le dollar progresse légèrement mais reste à ses plus bas niveaux en deux semaines après les déclarations du président américain sur les droits de douane.

Le billet vert gagne 0,14% face à un panier de devises de référence, l’euro s’érode de 0,15% à 1,0413 dollar et la livre sterling perd 0,32% à 1,2314 dollar.

TAUX

Les rendements obligataires sont plutôt stables dans l’attente de nouveaux indicateurs et de plus amples précisions sur les politiques à venir de Donald Trump.

Le rendement du dix ans allemand a pris trois points de base à 2,504%, celui du taux à deux ans a pris deux points de base, à 2,235%.

A l’heure de la clôture en Europe, le rendement du Treasury à dix ans prend 2,7 pb à 4,6008%, tandis que le rendement du titre à deux ans progresse de 1,4 pb à 4,2953%.

PÉTROLE

Le pétrole évolue à la baisse dans l’attente de précisions concernant les conséquences de l’état d’urgence énergétique annoncée par Donald Trump.

Le Brent recule de 0,37% à 79 dollars le baril, comme le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) qui se négocie à 75,55 dollars.

Citi a relevé mercredi ses perspectives de prix du pétrole pour 2025, en raison des risques géopolitiques en Russie et en Iran, mais a noté que les prix étaient susceptibles de diminuer au cours du second semestre de l’année.

(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault)

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