Les Philippines et les Etats-Unis signent un accord de renseignement militaire
MANILLE (Reuters) – Les Philippines et les États-Unis ont signé lundi un accord de renseignement militaire et de partage technologique, renforçant ainsi leurs liens de défense face aux défis sécuritaires régionaux.
L’Accord de sécurité générale et de renseignement militaire (GSOMIA), signé à Manille par le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et son homologue philippin Gilberto Teodoro, permet aux deux pays de partager des informations militaires classifiées en toute sécurité.
« Non seulement cet accord permettra aux Philippines d’accéder à des capacités accrues et à des équipements de grande valeur en provenance des États-Unis, mais il ouvrira également la voie à des accords similaires avec des pays de même sensibilité », a déclaré Arsenio Andolong, porte-parole du ministère philippin de la Défense.
Le centre de coordination devrait permettre le partage d’informations en temps réel entre les deux alliés du pacte de défense et stimuler l’interopérabilité, selon Lloyd Austin.
En réponse, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré lundi que tout type d’accord militaire ou de coopération en matière de sécurité « ne doit pas être dirigé contre une tierce partie ou lui nuire, et ne doit pas compromettre la paix régionale ou exacerber les tensions dans la région ».
Les engagements en matière de sécurité entre les États-Unis et les Philippines se sont renforcés sous la présidence de Joe Biden et de son homologue philippin Ferdinand Marcos Jr, les deux dirigeants souhaitant contrer ce qu’ils considèrent comme les politiques agressives de la Pékin en mer de Chine méridionale et à proximité de Taïwan.
Les Philippines ont exprimé leur confiance en la force de l’alliance, même sous la présidence du président élu américain Donald Trump.
(Reportage Karen Lema, avec la contribution de Joe Cash, version française Elena Smirnova, édité par Augustin Turpin)