Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Le Journal Chrétien

Un média d’espérance

Inscription à la newsletter

Le gouvernement rouvre le dialogue sur les retraites, l’âge pivot en question

par Marine Pennetier

Débat sur la fin de vie. Réagissez à l'interview du député Olivier Falorni au +33 0769138397 ou par email à l'adresse [email protected]

PARIS (Reuters) – Au 14e jour de mobilisation contre la réforme des retraites, les partenaires sociaux étaient reçus ce mercredi à Matignon pour tenter de trouver une issue à la crise, alimentée notamment par le projet gouvernemental d’un « âge pivot » de 64 ans que rejettent les syndicats, au premier rang desquels la CFDT.

Premier à s’entretenir avec Edouard Philippe et le secrétaire d’Etat aux retraites Laurent Pietraszewski, nommé en remplacement de Jean-Paul Delevoye, le secrétaire général de l’Unsa Laurent Escure a dépeint, à sa sortie, un Premier ministre ouvert sur la question de la pénibilité mais toujours « très attaché à l’équilibre » du système à moyen terme.

« Si le gouvernement veut rester ferme sur le principe d’une menace d’une mesure d’âge si jamais on n’aboutit pas à une solution alternative (…), on lui a dit qu’on n’exclurait pas une action de mobilisation en janvier sur ce sujet d’une mesure punitive si elle se confirmait », a-t-il dit à la presse.

« On ne peut pas à la fois donner la main aux partenaires sociaux et en même temps leur tordre le bras », a-t-il ajouté. « Il est encore temps pour (le Premier ministre) d’enlever du paysage cette mesure paramétrique même s’il peut y avoir du travail fait pour regarder cette question d’équilibre ».

Une position partagée par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger qui, tout en saluant « une volonté de discussion et d’ouverture », a réaffirmé son opposition à un âge d’équilibre.

« On est très très loin encore d’être d’accord » et il est « très très prématuré » pour parler « d’un éventuel compromis si jamais il devait arriver », a-t-il déclaré à la presse.

 

MODULER LE MALUS?

« On a acté des désaccords sans trouver pour l’instant de solutions et on a acté des points sur lesquels on est revenu avec des propositions pour essayer d’aller plus loin (…) notamment en termes de pénibilité, de minimum de pension et de retraite progressive », a-t-il ajouté.

L’exécutif s’est attiré la semaine dernière la colère des syndicats réformateurs, dont l’Unsa et la CFDT, en incluant des mesures paramétriques dans le projet de système universel de retraites par points dont la CGT et FO réclament pour leur part le retrait pur et simple.

Pour parvenir à l’équilibre du système, l’exécutif propose l’instauration progressive d’un âge pivot fixé à 64 ans en 2027, âge de départ permettant d’obtenir une retraite à taux plein assorti d’un système de bonus-malus.

Le gouvernement s’est toutefois dit prêt à y renoncer si les partenaires sociaux parvenaient à se mettre d’accord sur des mécanismes alternatifs permettant d’atteindre l’équilibre budgétaire.

Parmi les alternatives figurent la baisse des pensions, l’augmentation des cotisations patronales ou encore la hausse des cotisations des salariés.

« Si, dans les réunions qui ont lieu aujourd’hui, demain ou par la suite, les organisations syndicales proposent une meilleure solution, c’est celle-là qui sera inscrite dans le texte », a assuré le secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Gabriel Attal, sur LCI.

« Cet âge pivot pourrait être adapté à ceux qui ont fait leur carrière dans des conditions de pénibilité, par exemple avec un malus différent de celui des autres – celui que l’on a proposé est de 5% », a-t-il ajouté.

 

« IL NE FAUT PLUS TRAÎNER »

Sous pression à l’approche des fêtes de Noël, qui devraient être perturbées en raison des grèves dans les transports, l’exécutif est engagé dans une course contre la montre pour tenter de trouver un compromis avec les syndicats et le patronat – qui lui s’oppose à toute hausse des cotisations retraites.

Dans la foulée de la troisième journée de grèves et de manifestations, qui ont réuni mardi 615.000 personnes en France selon le ministère de l’Intérieur, l’intersyndicale a appelé à une nouvelle mobilisation le 19 décembre et balayé l’hypothèse d’une trêve.

Dans ce contexte, l’Elysée a fait savoir qu’Emmanuel Macron avait demandé au gouvernement de rester disponible « autant que de besoin » pendant les fêtes afin de poursuivre les discussions avec les partenaires sociaux et d’obtenir éventuellement une « pause ».

Le chef de l’Etat, a ajouté une source à la présidence, « n’abandonnera ni ne dénaturera » le projet de réforme mais « est disposé à l’améliorer par le truchement des discussions avec les syndicats ».

« Il y a une multilatérale demain (jeudi à Matignon-NDLR) peut-être qu’il y aura des annonces mais il ne faut plus traîner », a prévenu le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, à l’issue de ses « 10 minutes » d’entretien avec le Premier ministre à Matignon. « Nous, on continue. »

 

(édité par Sophie Louet)

tagreuters.com2019binary_LYNXMPEFBH1DP-BASEIMAGE

tagreuters.com2019binary_LYNXMPEFBH0DQ-BASEIMAGE

Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !

Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.
Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.

ENGAGEZ VOUS !

Vous pouvez soutenir notre action :
- en faisant un don ponctuel ou régulier.
- en rejoignant notre équipe comme analyste, expert, professionnel de l'audiovisuel, défenseur des droits de l'homme, journaliste, théologien, etc.
- en priant pour nous.
- en nous contactant par email à l'adresse [email protected] ou par téléphone au par téléphone au +33 769138397

Les commentaires sont fermés.