Enquête sur les « omissions » de Jean-Paul Delevoye
PARIS (Reuters) – Le procureur de la République de Paris a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête préliminaire portant notamment sur les faits de déclaration incomplète à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) des intérêts de l’ancien haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye, contraint à la démission lundi.
Débat sur la fin de vie. Réagissez à l'interview du député Olivier Falorni au +33 0769138397 ou par email à l'adresse [email protected]
Cette enquête, qui fait suite à un signalement daté de mercredi de la HATVP, a été confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), précise le procureur Rémy Heitz dans un communiqué.
Outre les faits de déclaration incomplète, l’enquête porte également sur les conditions de cumul de rémunération d’un emploi public ou de membre du gouvernement et d’une rémunération privée, susceptibles de recevoir la qualification de recel d’abus de biens sociaux, ajoute-t-il.
« Monsieur retraites » du gouvernement, Jean-Paul Delevoye a annoncé lundi sa démission après des révélations sur ses activités parallèles et mandats non déclarés. Selon Le Monde, l’ancien haut-commissaire avait omis dix fonctions dans la déclaration d’intérêts remplie lors de son entrée au gouvernement, en novembre dernier.
Sous la pression, Jean-Paul Delevoye avait envoyé vendredi dernier à la HATVP une déclaration rectifiée qui faisait état de 13 mandats – dont 11 bénévoles -, contre trois initialement déclarés, et des salaires révisés à la hausse, avant de finalement remettre sa démission lundi.
(Marine Pennetier, avec Simon Carraud, édité par Sophie Louet)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.