En Chine, Emmanuel Macron déploie des trésors de diplomatie gastronomique pour séduire Xi Jinping
SHANGHAI, Chine (Reuters) – « Le goût français peut se marier avec le goût chinois » : Emmanuel Macron a fait mardi, à Shanghai, la promotion des vins et de la viande bovine française auprès de son homologue chinois Xi Jinping dont le marché de 1,4 milliard d’habitants pourrait apporter un peu d’oxygène à des éleveurs en crise dans l’Hexagone.
Une heure seulement après avoir appelé Pékin à consolider l’ouverture de son marché aux importations, le chef de l’Etat français s’est rendu au pavillon France de la foire aux importations chinoises qui se tient pour la deuxième année consécutive dans la capitale économique chinoise.
Au total, trois types de viandes bovines françaises – charolaise, Salers et limousine – et trois vins tricolores – bordeaux, bourgogne et Languedoc – ont été offerts à la dégustation du dirigeant chinois, devant caméras et photographes.
« J’ai senti qu’il découvrait le vin du Languedoc, qu’il ne le connaissait pas, qu’il l’appréciait », a indiqué Emmanuel Macron. « Il a goûté les trois viandes, donc charentaise, limousine et salers ont de beaux jours en Chine, j’espère que le marché chinois va s’en saisir ».
« On a vu quand on a réussi à ouvrir sur le porc il y a à peu près un an, ça a créé une véritable dynamique, nos producteurs vivent mieux, ce qu’on cherche à faire aujourd’hui c’est faire la même chose sur la viande de boeuf car nos éleveurs connaissent aujourd’hui des difficultés », a-t-il ajouté.
A lire aussi : Emmanuel Macron appelle Xi Jinping à consolider l’ouverture du marché chinois
Annoncée en janvier 2018, la levée de 17 ans d’embargo sur les exportations de viande bovine française vers la Chine a aiguisé l’appétit des éleveurs tricolores qui misent sur cet accès au marché chinois pour compenser la baisse de la consommation française de 5% par an, liée notamment à une forte hausse des prix.
« BALBUTIEMENTS »
Mais quinze mois après, les exportations vers Pékin, deuxième importateur mondial de viande bovine qui se fournit essentiellement au Brésil, en Uruguay et en Australie – restent encore limitées, avec des chiffres qui varient entre 250 à 300 tonnes, loin des milliers de tonnes espérées.
« Sur la viande bovine, on en est aux balbutiements, pour l’instant on peut parler en centaine de tonnes, alors qu’en viande porcine on est en dizaine de milliers de tonnes », a souligné Jean-Paul Bigard, à la tête du premier groupe de viande français.
« On a encore beaucoup de chemin à parcourir pour pouvoir en exporter des milliers de tonnes », a-t-il ajouté. « La viande de boeuf n’est pas une habitude de consommation en Chine, ça va être progressif », d’autant qu’il « n’y a que quelques outils d’agréés aujourd’hui sur une petite partie du cheptel – les animaux de moins de 30 mois – et par animal quelques muscles seulement ».
Pour Bruno Dufayet, éleveur de vaches Salers et président de la Fédération nationale bovine (FNB), il faut une « dynamique beaucoup plus forte des exportateurs français sur ce marché là », notamment des cinq entreprises qui ont l’agrément.
Il faut « qu’ils soient plus offensifs, qu’ils y mettent les moyens, humains et financiers », a-t-il ajouté, mais la conséquence d’une hausse des exportations « c’est que ça fait monter les prix – on l’a vu pour le porc – et ce n’est pas dans leur stratégie et leur culture d’entreprise ».
(Edité par Jean-Michel Bélot)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises posent la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percée de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !

