Présidentielle 2022: Emmanuel Macron dans les starting-blocks pour briguer un second mandat
Tout est fin prêt, ou presque, pour la campagne-éclair d’Emmanuel Macron, qui doit officialiser prochainement sa candidature pour un second mandat, mettant fin à un secret de Polichinelle à une quarantaine de jours seulement du premier tour de scrutin, le 10 avril.
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Si la date et la forme de l’annonce restent un secret bien gardé par un nombre très restreint de proches, rapportent plusieurs sources gouvernementales, un premier meeting pourrait être organisé le 5 mars à Marseille, au lendemain de la date limite de dépôt de candidature au Conseil constitutionnel, fixée au 4 mars à 18h00.
« Une annonce de candidature est un moment politique important, solennel, qui reste dans l’Histoire donc il est impératif de garder le secret », dit une source gouvernementale. « Je comprends que tout est très prêt concernant les premiers jours suivant l’annonce : quels déplacements, quels meeting, quels médias, quels thèmes ».
Un parlementaire important de la majorité se réjouit du choix de Marseille pour une première réunion publique, qui pourrait selon une autre source figurer au nombre des trois grands meetings de campagne du président-candidat, avec Paris et une ville de l’ouest de la France.
« Exit la parisianisme, le président va sur les terres où l’extrême droite est forte, où il a pris des engagements forts. Il vaut mieux finir par Paris qu’y commencer ! », s’enthousiasme ce parlementaire.
Côté programme, Emmanuel Macron devrait se concentrer sur un nombre restreint de thèmes comme la reconstruction du pays, un nouveau contrat social, avec le souhait de mener une « campagne positive, optimiste, sans pour autant être béat », dit une source gouvernementale.
D’après les derniers sondages, Emmanuel Macron est le mieux placé pour remporter le scrutin dont le second tour aura lieu le 24 avril, avec une marge moins grande qu’en 2017 toutefois.
Ses principaux adversaires sont pour l’heure sa rivale de deuxième tour de 2017, la dirigeante du Rassemblement national Marine Le Pen, et deux nouveaux venus : le fondateur de Reconquête Eric Zemmour et la candidate des Républicains Valérie Pécresse.
POSSIBLE MINI-REMANIEMENT
Emmanuel Macron, accaparé par la crise en Ukraine ces derniers temps, est attendu samedi au Salon de l’agriculture, avant un dimanche sans doute consacré aux derniers arbitrages de sa future campagne, prédit une source gouvernementale.
Parmi les proches collaborateurs appelés à jouer un rôle de premier plan dans la campagne figurent le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, et le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu.
Un mini-remaniement pourrait accompagner l’officialisation de candidature.
« Tous les ministres vont faire la campagne mais si un ministre est directeur de campagne, il a vocation à sortir du gouvernement, oui », dit une source élyséenne. « Mais si ça se trouve vous aurez des surprises par rapport à ce qui est annoncé… »
Selon cette source, l' »envie » de rester aux commandes du pays cinq ans de plus exprimée par le président de 44 ans est intacte, malgré le poids de la charge.
« Emmanuel Macron c’est un peu Roger Federer au filet, il n’arrête jamais », sourit-il. « Il est à fond. Ce n’est ni un dépressif, ni un contemplatif, ni un léthargique. C’est un gars qui bosse 18h00 par jour, qui essaie d’embrasser tout en même temps. »
Malgré les prédictions sondagières, les proches du président disent se garder de tout excès de confiance dans un pays tenté par les extrêmes et épuisé par deux ans de pandémie.
« Rien n’est gagné », ont prévenu lundi les ténors de la majorité lors de la dernière réunion du Bureau exécutif de la République en marche (LaRem), l’ancien Premier ministre Edouard Philippe rappelant, en amateur de boxe qu’il est, que « c’est quand on s’y attend le moins qu’on peut prendre un mauvais coup ».
(Reportage Elizabeth Pineau; rédigé par Ingrid Melander et Matthieu Protard)
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