Baisse en vue en Europe, le pétrole monte, la nervosité demeure sur l’Ukraine
Les principales Bourses européennes sont attendues en repli lundi à l’ouverture, les inquiétudes concernant la poursuite des combats en Ukraine et la hausse des prix du brut prenant le pas sur le maigre espoir d’une issue diplomatique au conflit.
Les premières indications disponibles indiquent une ouverture en baisse de 0,52% pour le CAC 40 parisien, de 0,3% pour le Dax à Francfort et de 0,13% pour le FTSE à Londres.
L’indice européen Stoxx 600 a bouclé la semaine passée sur une hausse hebdomadaire de 5,4%, sa meilleure performance depuis novembre 2020, porté par un certain optimisme quant aux négociations entre la Russie et l’Ukraine.
Malgré les propos du ministre turc des Affaires étrangères déclarant dans une interview publiée dimanche que les deux pays étaient sur le point de s’entendre sur des points essentiels, les investisseurs se font plus prudents à l’entame de la semaine dans l’attente d’avancée concrète.
Les efforts diplomatiques vont se poursuivre dans les jours à venir. Le président américain Joe Biden se rendra vendredi en Pologne pour discuter de la réponse internationale à l’invasion de l’Ukraine, au lendemain d’une rencontre à Bruxelles avec les alliés de l’Otan, ses homologues des pays du G7 et des dirigeants européens.
Par ailleurs, Joe Biden s’entretiendra lundi à 15h00 GMT avec les dirigeants français, allemand, italien et britannique pour évoquer leur réponse coordonnée aux actions de Moscou.
Les cours pétroliers sont en hausse de plus de 3% avec la crainte d’un embargo européen sur la production russe.
Le marché ne manquera pas de suivre également une intervention de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, devant la National Association of Business Economics (NABE) à 16h00 GMT.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, portée entre autres par des achats à bon compte sur les valeurs technologiques, alors qu’un entretien entre Joe Biden et Xi Jinping n’a pas apporté de surprise sur le front de la guerre en Ukraine.
L’indice Dow Jones a gagné 0,8% à 34.754,93 points, le S&P-500 a pris 1,17% à 4.463,12 points et le Nasdaq Composite a avancé de 2,05% à 13.893,84 points.
Sur la semaine écoulée, les trois grands indices de Wall Street ont enregistré leur plus forte hausse hebdomadaire depuis novembre 2020. Le S&P a pris 6,2%, le Dow 5,5% et le Nasdaq 8,2%.
Les contrats à terme indiquent pour le moment une ouverture ce lundi en baisse de 0,4% à 0,6%.
EN ASIE
Les grands indices chinois reculent modestement après la décision de la Banque populaire de Chine (BPC) de maintenir son taux préférentiel de prêt (TPP) alors que certains investisseurs s’attendaient à de nouvelles mesures d’aide après l’engagement pris la semaine dernière par le vice-Premier ministre de soutenir l’économie et les marchés.
L’indice CSI300 des grandes capitalisations abandonne 0,31% tandis que l’indice composite de Shanghai perd 0,13%.
La Bourse de Tokyo est fermée pour un jour férié.
PÉTROLE
Les cours du pétrole montent de plus de trois dollars, le baril de Brent dépassant les 110 dollars, les investisseurs craignant que l’Union européenne se joigne aux Etats-Unis pour un embargo sur le pétrole russe alors qu’une attaque des Houthis contre des installations pétrolières saoudiennes dimanche suscite des inquiétudes.
Le Brent gagne 3,33%, à 111,52 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 3,49% à 108,35 dollars.
CHANGES/TAUX
Le dollar est en légère hausse face aux autres grandes devises (+0,13%), dont l’euro, qui revient à 1,1041.
Les discours de plusieurs responsables de la Banque centrale européenne, dont la présidente, Christine Lagarde (07h30 GMT), pourraient influencer la tendance.
Du côté des emprunts d’Etat, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans varie peu à 2,153%.
(édité par Bertrand Boucey)