Marine Le Pen affirme que sa politique ne sera pas dictée par les marchés si elle est élue
Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle, a déclaré jeudi qu’elle ne mènerait pas une politique en faveur des marchés financiers en cas de victoire, tout en garantissant le « sérieux » de son programme économique.
Interrogée sur RTL sur les craintes des investisseurs quant à sa possible élection, Marine Le Pen s’est moquée du « catastrophisme » qui gagnerait les marchés si le président sortant Emmanuel Macron était battu.
« La politique que je souhaite mettre en place n’est pas tellement pour les boursiers, contrairement à [celle d’] Emmanuel Macron », a déclaré Marine Le Pen.
A trois jours du premier tour, Emmanuel Macron fait toujours course en tête dans les intentions de vote mais l’écart avec la candidate d’extrême droite s’est réduit ses derniers jours.
« Le projet que je présente est un projet sérieux, qui soutient les entreprises, les TPE-PME, qui rend leur argent aux Français » en baissant les impôts et en augmentant les dépenses sociales, a-t-elle ajouté.
Son programme serait financé principalement par « la lutte contre la fraude fiscale (et) la lutte contre l’immigration clandestine qui coûte très cher à notre pays », a déclaré Marine Le Pen. « Je ne remettrai pas l’avenir du pays entre les mains de la finance internationale ».
S’exprimant sur franceinfo, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, qui dit se battre pour la réélection d’Emmanuel Macron, a jugé que la « réalité » du programme de Marine Le Pen était « inefficacité, incompétence et injustice. »
« Je veux juste que l’on réalise une seconde ce que serait la vie en France sous Marine Le Pen. D’abord, ce serait une moindre protection contre l’inflation (…) plus d’impôts pour financer ses dépenses somptuaires (…) moins de production industrielle (…) de souveraineté car nous serions aujourd’hui les alliés de la Russie (…) et ce serait plus de division entre les Français », a-t-il déclaré.
L’Institut Montaigne a estimé que le programme de Marine Le Pen, qui prévoit de ramener à 60 ans l’âge de départ à la retraite et de réduire la taxe sur les carburants, pourrait coûter 75% de plus que ce qu’a chiffré le Rassemblement national.
Selon le think-tank libéral, le déficit budgétaire français pourrait augmenter de 102 milliards d’euros, ce qui porterait le ratio dette/produit intérieur brut à 7,1% en 2027.
Marine Le Pen a précisé fin mars que son objectif était d’économiser 16 milliards d’euros avec ses mesures sur l’immigration, 15 milliards sur la fraude, huit milliards sur le fonctionnement des agences de l’Etat, six milliards avec ses mesures de pouvoir d’achat, et cinq milliards sur la contribution de la France à l’Union européenne.
Le total des recettes atteindrait 68,3 milliards d’euros, comme celui des dépenses, en vertu d’un budget « à l’équilibre ».
(Reportage Tassilo Hummel, version française Laetitia Volga, édité par Sophie Louet)
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