Estrosi quitte à son tour Les Républicains après l’imbroglio en région Paca
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – Le maire de Nice, Christian Estrosi, annonce dans une interview publiée jeudi sur le site du Figaro quitter à son tour Les Républicains (LR) en dénonçant « la dérive d’une faction » à la tête du parti faisant le jeu du Rassemblement national et de Marine Le Pen.
La formation de droite est plongée dans la crise depuis l’annonce dimanche par Jean Castex d’une liste commune entre le parti présidentiel La République en marche (LaRem) et les Républicains pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), le Premier ministre évoquant même « un exemple de la recomposition politique » en France.
La direction des Républicains s’est vivement opposée à un tel rapprochement alors que leur tête de liste dans la région, Renaud Muselier, appuyé par Christian Estrosi, défend l’idée d’un large rassemblement face au Rassemblement national.
« Les Républicains doivent, de mon point de vue, dire clairement, qu’en toutes circonstances et dans toutes les élections, ils feront barrage à l’extrême droite avant toute chose », dit Christian Estrosi au Figaro. « L’entre-deux, et j’ose dire l »en même temps’, sur cette question est intolérable car elle insulte nos valeurs. Dans l’attente de cette clarification, j’ai donc décidé de me mettre en congés des Républicains afin d’assurer, comme d’autres, ma totale liberté de parole. Je m’en vais de LR. »
« Ce qui s’est passé durant ces quatre derniers jours est d’abord la démonstration de la dérive d’une faction qui semble avoir pris en otage la direction du parti », poursuit le maire de Nice dans Le Figaro. « À trop vouloir souligner qu’il n’y a pas entre eux et le RN de différence, ils l’amènent au pouvoir. »
Tout en jugeant que la situation en Paca ne constitue pas « un laboratoire d’une quelconque recomposition », Christian Estrosi juge qu' »il est temps de reconstituer une grande formation politique moderne pour rassembler les gens de droite et du centre autour d’un vrai projet ».
Le maire de Toulon, Hubert Falco, a pour sa part annoncé mercredi son départ des Républicains.
(Bertrand Boucey, édité par Nicolas Delame)