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Confortée par les régionales, la droite veut peser sur la présidentielle

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Le bon score des Républicains aux élections régionales face à la majorité et à l’extrême droite rebat les cartes à dix mois d’une course à l’Elysée que le président nouvellement réélu des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, présente déjà comme un match à trois entre lui-même, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Après une victoire régionale acquise sans l’aide de la gauche ni de La République en marche, l’ancien assureur devenu maire, ministre, secrétaire général de l’UMP, président de région et aujourd’hui candidat à l’Elysée veut apparaître comme l’homme de l’alternance à droite, où les prétendants ne manquent pourtant pas.

« Maintenant, tout le monde a compris que la présidentielle est désormais un match à trois », déclare lundi dans Les Echos le candidat de 56 ans crédité de 18% à 20% des intentions de vote dans les derniers sondages Ipsos/Sopra Steria et OpinionWay.

Une notoriété qui a un goût de revanche pour celui dont certains aimaient naguère moquer le côté bonhomme, qui se targue aujourd’hui d’avoir fait reculer le Rassemblement national – appelé à être représenté par sa présidente Marine Le Pen à la présidentielle – dans une région où la criminalité et le déclin industriel inquiètent ses concitoyens.

Lors de la visite d’une usine lundi matin à Douai (Nord), Emmanuel Macron, qui avait pourtant lancé cinq ministres contre lui pour les régionales, l’a félicité pour sa réélection. Lors de ce bref échange républicain, Xavier Bertrand a évoqué l’abstention record enregistrée les 20 et 27 juin, signe de désintérêt, voire de colère à l’égard du personnel politique.

Dans son message de vainqueur, dimanche soir, il avait évoqué « le cri de la France à qui l’on demande toujours plus d’efforts et qui ne reçoit en retour que mépris ou indifférence ».

Quatre ans après l’entrée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, les élections municipales de 2020 et celles de ce début d’été montrent que le vieux clivage droite-gauche bousculé par l’irruption du chef de l’Etat dans le paysage politique français n’a pas dit son dernier mot.

« Bien sûr, il n’y a aucune certitude d’un duel entre Macron et Le Pen » en 2022, comme ce fut le cas en 2017, reconnaît une source gouvernementale.

« PERSONNE NE GAGNE EN SOLITAIRE », PRÉVIENT JACOB

Reste à savoir qui portera les couleurs de la droite modérée, principale force d’opposition au Parlement. De ce point de vue, tout reste à faire pour Xavier Bertrand, autrefois surnommé « floc floc » en référence au bruit de ses pas sur les dalles de l’Assemblée nationale, qui a claqué la porte de l’UMP en 2017 au moment où Laurent Wauquiez en prenait la tête. Laurent Wauquiez, justement réélu lui aussi dimanche dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, de même que Valérie Pécresse en Ile-de-France.

Interrogée lundi sur ses intentions présidentielles, l’ancienne ministre s’est donné l’été pour réfléchir.

Quant à Laurent Wauquiez, il a mis en garde contre le danger de brûler les étapes. « Il n’y a pas d’avenir pour la politique ni au niveau local ni au niveau national si on bascule dans une espèce de course de petits chevaux de bois où à peine on a sauté une haie, on passe à une autre », a-t-il déclaré.

Parmi les autres candidats LR potentiels figurent le sénateur Bruno Retailleau, l’ancien négociateur du Brexit Michel Barnier et le maire de Troyes (Aube) François Baroin.

Réunis lundi matin en comité stratégique, les responsables du parti ont confirmé le calendrier qui prévoit la désignation d’un candidat fin novembre.

« Personne ne gagne en solitaire, surtout pas une présidentielle », a déclaré à sa sortie le président de LR, Christian Jacob.

« Le compte a rebours est clairement enclenché mais le match n’a pas commencé, les joueurs sont dans les vestiaires », a dit à Reuters le député LR Philippe Gosselin, qui revendique une proximité avec Valérie Pécresse.

Le chemin est encore long pour Xavier Bertrand, dépeint comme un homme de terrain bien implanté dans la France des territoires d’où émane une colère contre le pouvoir en place, parfois accusé d’être déconnecté des réalités.

« Il faut que Xavier donne envie à l’électorat de centre-droit qui nous a quittés pour Macron de voter pour lui », souligne un député LR sous couvert d’anonymat. « Ce n’est pas le plus glamour des candidats, et cela compte un peu. »

(Reportage Elizabeth Pineau et Richard Lough, édité par Jean-Michel Bélot)

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