Xi déroule le tapis rouge à Poutine et Kim Jong-un, laisse Trump à l’écart
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par Joe Cash
PEKIN (Reuters) -Le président chinois Xi Jinping réunit pour la première fois mardi son homologue russe Vladimir Poutine et le numéro un nord-coréen Kim Jong-un, affichant sa solidarité à l’égard de deux pays impliqués dans le conflit le plus meurtrier en Europe depuis 80 ans et laissant à l’écart les dirigeants occidentaux, dont le président américain Donald Trump.
Lors d’une rencontre au Palais de l’Assemblée du peuple de Pékin, Vladimir Poutine a évoqué des relations avec la Chine d’un niveau « sans précédent » et a remercié son « cher ami » Xi Jinping pour son accueil chaleureux. Quelques heures plus tard, un journaliste de Reuters a constaté l’arrivée dans la capitale chinoise du train spécial blindé de Kim Jong-un.
En recevant conjointement Vladimir Poutine et Kim Jong-un, ainsi que le président iranien Massoud Pezeshkian lors d’un défilé militaire prévu mercredi, Xi Jinping démontre son influence auprès d’un groupe de régimes autoritaires surnommé l' »Axe du bouleversement » par des analystes en géopolitique, alors que les alliances traditionnelles des Etats-Unis sont mises à mal par la diplomatie de Donald Trump faite de menaces, sanctions et droits de douane.
La rencontre à Pékin entre les dirigeants chinois, russe et nord-coréen alimente également la perspective d’un nouvel axe trilatéral s’inscrivant dans le sillage du partenariat « sans limites » entre Pékin et Moscou, du pacte de défense mutuelle conclu par Moscou et Pyongyang dans le cadre duquel des soldats nord-coréens ont appuyé les forces russes face à l’Ukraine, ainsi que d’une alliance similaire entre Pékin et Pyongyang.
Cela pourrait changer la donne sur le plan militaire en Asie-Pacifique et constituer un revers pour Donald Trump, qui a vanté ses relations étroites avec Vladimir Poutine, Xi Jinping et Kim Jong-un, ainsi que ses talents de pacificateur, alors que la guerre entre la Russie et l’Ukraine dure depuis trois ans et demi.
Dans un discours prononcé lors d’un sommet régional à Tianjin, Xi Jinping a appelé lundi à « continuer de prendre clairement position contre l’hégémonisme et la politique de pouvoir, pour pratiquer un vrai multilatéralisme », une remarque à peine voilée adressée au rival géopolitique de la Chine situé de l’autre côté du Pacifique.
« MAUVAIS ACTEURS »
Le président chinois s’est également entretenu lundi avec le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays – comme la Chine – a été pris pour cible par Donald Trump en raison de ses achats de pétrole russe, considérés comme contribuant à financer l’effort de guerre de Moscou.
Le secrétaire au Trésor de Donald Trump, Scott Bessent, a qualifié le sommet de mise en scène, accusant Pékin et New Delhi d’être de « mauvais acteurs » en alimentant la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Alors que Xi Jinping et Vladimir Poutine se rencontraient mardi, la société russe Gazprom et la China National Petroleum Corporation ont signé un accord visant à augmenter les livraisons de gaz à la Chine et portant sur un nouveau gazoduc qui pourrait approvisionner le pays pendant 30 ans.
Les dirigeants se sont ensuite retirés dans la résidence personnelle du président chinois pour poursuivre leurs discussions, sur des sujets non précisés, avec leurs délégations.
Xi Jinping et son homologue russe avaient auparavant présenté lundi leur vision d’un nouvel ordre sécuritaire et économique mondial, au cours du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) auquel participaient plus d’une vingtaine de dirigeants non-Occidentaux.
Après leur rencontre de mardi, Xi Jinping, Vladimir Poutine et Kim Jong-un assisteront à la parade militaire géante organisée mercredi par la Chine pour marquer la fin formelle de la Deuxième Guerre mondiale.
« DE POTENTIELS PARTENAIRES MILITAIRES » EN CORÉE
Alors que Donald Trump vise le prix Nobel de la paix, une quelconque alliance militaire renforcée à l’Est incluant la Russie serait de nature à alarmer les Occidentaux.
« Des exercices militaires trilatéraux entre Russie, Chine et Corée du Nord semblent presque inévitables », a écrit en mars dernier Youngjun Kim, analyste au Bureau national de recherche sur l’Asie, basé aux Etats-Unis, citant la manière dont Moscou et Pyongyang s’étaient rapprochés durant la guerre en Ukraine.
« Il y a quelques années encore, la Chine et la Russie étaient des partenaires importants dans l’imposition de sanctions internationales contre la Corée du Nord pour ses essais nucléaires et balistiques (…) Ils sont désormais de potentiels partenaires militaires (de Pyongyang) en cas de crise dans la péninsule coréenne », a-t-il ajouté.
La Corée du Nord joue un rôle important au côté de la Russie dans la guerre en Ukraine, avec l’envoi de quelque 15.000 soldats en soutien des troupes russes, tandis que la Chine et l’Inde ont continué d’acheter du pétrole russe.
Kim Jong-un a en outre reçu l’an dernier Vladimir Poutine à Pyongyang pour un premier sommet entre les deux pays depuis 24 ans, une démarche perçue comme un camouflet pour Xi Jinping et un moyen de lutter contre l’isolement de la Corée du Nord en réduisant sa dépendance à l’égard de la Chine.
Au cours du sommet de l’OCS, Vladimir Poutine a appelé lundi à rétablir un « équilibre juste dans la sphère sécuritaire », une manière de répéter ses demandes concernant l’Otan et les Européens. Le président russe pourrait profiter de la réunion avec Xi Jinping et Kim Jong-un pour exprimer ses intentions.
La Chine va se servir de la parade pour afficher sa puissance militaire grandissante, alors que des dizaines de milliers de soldats vont défiler sur la place Tiananmen. Des avions de chasse, des systèmes de missile de défense et des armes hypersoniques devraient également être exhibés.
(Joe Cash, version française Jean Terzian et Benjamin Mallet, édité par Augustin Turpin)
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