USA: Le spectre d’un défaut sur la dette écarté par le Congrès
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Richard Cowan et Gram Slattery
WASHINGTON (Reuters) – Le Sénat américain a approuvé jeudi soir un projet de loi bipartite prévoyant la suspension temporaire du plafond de la dette des Etats-Unis, au lendemain de l’adoption du texte par la Chambre des représentants, évitant ainsi un défaut de paiement qui aurait été inédit et aux répercussions catastrophiques.
Ce vote met fin à une course contre-la-montre, alors que le département américain du Trésor avait prévenu que le gouvernement fédéral pourrait ne plus être en mesure d’effectuer des versements à compter du 5 juin.
Il appartient désormais à Joe Biden de promulguer le texte. Le président a remercié les chefs de file du Congrès pour avoir fait adopter rapidement l’accord bipartite, fruit d’âpres négociations entre le locataire démocrate de la Maison blanche et le « speaker » républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy.
Dans un communiqué, Joe Biden a salué cette « grande victoire pour l’économie américaine » et exprimé sa volonté de promulguer le texte « au plus vite ». Ses services ont indiqué qu’il prononcerait une allocution vendredi en début de soirée.
Pour l’essentiel, l’accord prévoit la suspension du plafond de la dette américaine jusqu’au 1er janvier 2025, soit après l’élection présidentielle de novembre 2024. Il fixe aussi une limite sur les dépenses publiques l’an prochain et en 2025.
Le Sénat, où les pairs démocrates de Joe Biden disposent d’une majorité étroite, a approuvé le projet de loi avec 63 voix contre 36.
Le chef de file de la majorité démocrate, Chuck Schumer, avait exprimé plus tôt dans la journée son optimisme quant à un vote favorable sur le texte ce jeudi soir. « L’Amérique peut pousser un ouf de soulagement », a-t-il dit devant les sénateurs.
Pendant des semaines, les républicains s’étaient opposés à un quelconque relèvement du plafond de la dette, désireux d’obtenir au préalable des coupes budgétaires jugées nécessaires pour commencer à enrayer la flambée de la dette publique.
Joe Biden a poussé au contraire pour relever les impôts des classes aisées et des grandes entreprises afin d’alimenter les finances fédérales, une hypothèse rejetée par les républicains.
Au final, le compromis a été trouvé principalement dans les programmes de dépenses dits « discrétionnaires », revus à la baisse.
(Reportage Richard Cowan, David Morgan, Moira Warburton et Gram Slattery; version française Jean Terzian)
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