USA: La Chambre élit enfin son ‘speaker’, le conservateur Mike Johnson
WASHINGTON (Reuters) – Le conservateur Mike Johnson, désigné par les républicains comme candidat pour le poste de ‘speaker’ de la Chambre américaine des représentants, qu’ils contrôlent de peu, a obtenu mercredi le nombre de votes nécessaire pour être élu en session plénière et mettre fin ainsi à une vacance de trois semaines à la chambre basse du Congrès des Etats-Unis.
Mike Johnson, 51 ans, élu de Louisiane entré au Congrès en 2016 et auquel l’ancien président Donald Trump a apporté son soutien, a été élu président de la Chambre avec 220 voix contre 209. Les républicains disposent d’une majorité de 221 sièges contre 212 aux démocrates du président Joe Biden.
« Nous allons rétablir la confiance en cet organe. Nous allons faire avancer un large agenda politique conservateur, lutter contre les politiques nuisibles de l’administration Biden et soutenir nos alliés à l’étranger », a dit Mike Johnson dans un communiqué après son élection.
Ce vote met fin à des semaines de tumultes à la Chambre des représentants, qui ont mis en exergue de fortes divisions entre modérés et « trumpistes » au sein du Parti républicain et empêché tout débat dans un contexte d’urgence lié notamment au conflit au Proche-Orient, alors que Joe Biden a demandé au Congrès d’approuver des milliards de dollars d’aides supplémentaires à Israël et à l’Ukraine.
Depuis l’éviction de Kevin McCarthy le 3 octobre, à l’issue d’un vote inédit réclamé par un groupe restreint d’élus ultraconservateurs, les républicains s’étaient montrés incapables de parvenir à un compromis interne sur l’identité du nouveau speaker.
Trois candidats précédents – Steve Scalise, Jim Jordan et Tom Emmer – ont jeté l’éponge, faute d’obtenir ou d’avoir la certitude d’obtenir les 217 voix nécessaires en session plénière.
(Reportage Andy Sullivan, David Morgan, Moira Warburton, Richard Cowan, Makini Brice, Jason Lange et Susan Heavey; version française Jean Terzian, édité par Bertrand Boucey)