Donald Trump s’entretiendra avec Poutine mardi à propos de l’Ukraine
Le président américain, Donald Trump, a fait savoir qu’il prévoyait de s’entretenir mardi avec son homologue russe, Vladimir Poutine, dans le cadre des démarches entreprises par Washington pour trouver une issue à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, entrée le mois dernier dans sa quatrième année.
Le Kremlin a confirmé lundi l’échange téléphonique.
« Oui, c’est cela. Une telle conversation est prévue pour mardi », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, répondant à une question sur cet entretien prévu.
Cette annonce intervient quelques jours après une visite à Moscou de l’émissaire spécial américain Steve Witkoff, qui a déclaré dimanche à la chaîne de télévision CNN avoir eu des discussions « productives » avec Vladimir Poutine.
Donald Trump espère convaincre le président russe d’approuver un plan de trêve de 30 jours accepté la semaine dernière par Kyiv lors d’une rencontre entre représentants de haut rang américains et ukrainiens en Arabie saoudite. Vladimir Poutine a dit jeudi dernier soutenir le projet américain sur le principe, tout en suggérant qu’il fallait le remanier.
En marge des discussions distinctes menées par Washington avec les deux camps, l’Ukraine a lancé la semaine dernière sa plus vaste attaque aux drones contre la Russie depuis le début du conflit, tandis que l’armée russe a revendiqué avoir encerclé les troupes ukrainiennes présentes dans la région de Koursk depuis l’incursion lancée en août dernier – ce que le président ukrainien Volodimir Zelensky a démenti.
A bord de l’avion présidentiel Air Force One qui le ramenait dimanche en fin de soirée de la Floride vers Washington, Donald Trump a déclaré aux journalistes qui l’accompagnaient que « les choses se passent plutôt bien, je pense, avec la Russie ».
« Nous verrons si nous aurons quelque chose à annoncer, peut-être mardi. Je vais parler au président Poutine mardi », a-t-il ajouté. « Nous voulons voir si nous pouvons mettre fin à la guerre. Peut-être que nous le pouvons, peut-être que non, mais je pense que nous avons de grandes chances ».
« PARTAGE »
Interrogé sur de potentielles concessions réclamées aux deux camps, le président américain a déclaré: « Nous allons parler de territoires. Nous allons parler de centrales énergétiques ».
« Beaucoup de choses ont déjà été largement discutées par les deux camps. Nous discutons de cela, de partager certains actifs », a-t-il poursuivi, ajoutant que beaucoup de travail a été réalisé au cours du week-end.
La Russie entend conserver les territoires conquis depuis le début de ce qu’elle a présenté comme une « opération militaire spéciale » en Ukraine et réclame la garantie que Kyiv ne fera pas partie de l’Otan et que l’Alliance n’enverra aucun soldat. Cette position a été rappelée lundi matin par un membre du gouvernement russe.
Kyiv a déclaré par le passé que tout accord de paix devait prévoir le retrait des troupes russes de son territoire, alors que Moscou contrôle environ un cinquième du territoire ukrainien, dont la péninsule de Crimée annexée en 2014.
Revenu au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a opéré un revirement dans la politique de Washington à l’égard de la guerre russo-ukrainienne, reprochant à Kyiv d’être à l’origine du conflit et adoptant un ton plus conciliant avec Moscou.
Il s’est entretenu le mois dernier par téléphone avec Vladimir Poutine, convenant de restaurer un dialogue bilatéral, alors que la plupart des dirigeants occidentaux, dont son prédécesseur Joe Biden, se sont gardés de tout échange direct avec le président russe depuis l’offensive lancée par la Russie en Ukraine le 24 février 2022, que Kyiv et ses alliés dénoncent comme une invasion.
A la suite d’une vive altercation avec Volodimir Zelensky à la Maison blanche, Donald Trump a suspendu début mars l’aide militaire et le partage de renseignement avec l’Ukraine, avant de les rétablir une fois obtenu l’accord de Kyiv sur le projet de trêve de Washington.
Les échanges entre les Etats-Unis et la Russie préoccupent les Européens, qui craignent un accord aux dépens de la sécurité du continent et ont multiplié les réunions sur la défense.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré samedi, à la suite de nouvelles discussions avec des dirigeants européens, qu’une « coalition des volontaires » était disposée à sécuriser l’Ukraine en cas d’accord avec la Russie.
(Reportage de Nathan Layne et Jeff Mason; version française Jean Terzian et Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)
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