Rencontre Trump-Zelensky en Floride pour discuter du plan de paix pour l’Ukraine
par Andrea Shalal et Gram Slattery
PALM BEACH, Floride, 28 décembre (Reuters) – Le président ukrainien Volodimir Zelensky est reçu dimanche en Floride par son homologue américain Donald Trump avec l’espoir de finaliser un plan pour stopper la guerre en Ukraine, une perspective qui semble toujours jalonnée d’obstacles alors que la Russie a exhorté Kyiv à prendre une décision « courageuse » à propos du Donbass, région au coeur des tractations.
Avant de se rendre à Mar-a-Lago pour y rencontrer Donald Trump dans sa résidence floridienne, Volodimir Zelensky a dit espérer convaincre le président américain d’assouplir l’une des propositions majeures du plan de paix chapeauté par Washington – le retrait complet des troupes ukrainiennes de la région du Donbass, dans l’est du pays, ce qui signifierait de céder à Moscou des territoires toujours contrôlés par Kyiv.
Peu avant l’arrivée de la délégation ukrainienne, Donald Trump s’est entretenu par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine. Alors que le président américain a décrit leur échange comme « très productif », un conseiller du Kremlin a déclaré que le ton entre les deux dirigeants avait été « cordial » et que la discussion avait duré une heure et quinze minutes.
Vladimir Poutine a dit lors de cet entretien téléphonique que la proposition d’une trêve de 60 jours, formulée par l’Ukraine et l’Union européenne, aurait uniquement pour effet de prolonger la guerre, a rapporté Youri Oushakov.
Il faut que Kyiv prenne rapidement une « décision courageuse » à propos du Donbass, a ajouté le conseiller en politique étrangère de la présidence russe.
« PHASE FINALE »
En amont de la rencontre entre Donald Trump et Volodimir Zelensky, l’armée russe a intensifié ses attaques aériennes contre l’Ukraine, frappant dimanche la capitale ainsi que d’autres régions du pays avec des centaines de missiles et de drones. Le chauffage et l’électricité ont été coupés dans certains quartiers de Kyiv.
Volodimir Zelensky a décrit les attaques menées par la Russie au cours du week-end comme une réponse de Moscou aux négociations de paix chapeautées par Washington.
Toutefois, s’exprimant devant les journalistes au moment de recevoir le président ukrainien à Mar-a-Lago, Donald Trump a dit penser que Vladimir Poutine était sincère dans sa volonté de paix.
« Nous avons de quoi parvenir à un accord », a dit le président américain. « Nous avons deux pays de bonne volonté. Nous sommes dans la phase finale des discussions ».
Donald Trump a fait savoir qu’il s’entretiendrait de nouveau par téléphone avec Vladimir Poutine à l’issue de sa réunion avec Volodimir Zelensky.
Comme annoncé plus tôt par un porte-parole de la présidence ukrainienne, il a confirmé qu’un appel téléphonique devrait avoir lieu avec des dirigeants européens.
La Russie, qui contrôle 90% du Donbass, insiste pour que l’Ukraine retire intégralement ses troupes de la région. Des représentants russes ont également exprimé leur opposition à d’autres mesures prévues dans la dernière version du plan de paix, laissant planer une ombre sur la volonté de Vladimir Poutine d’accepter les potentielles propositions qui pourraient être formulées dimanche.
LA RUSSIE REVENDIQUE DES GAINS TERRITORIAUX SUPPLÉMENTAIRES
Vladimir Poutine a prévenu samedi que la Russie poursuivrait son offensive militaire en Ukraine si Kyiv ne voulait pas parvenir à une paix rapide. L’armée russe, qui a effectué des avancées sur les lignes de front ces derniers mois, a revendiqué dimanche la prise de localités ukrainiennes supplémentaires.
La rencontre entre Donald Trump et Volodimir Zelensky intervient après plusieurs semaines d’efforts diplomatiques, notamment de la part des Européens, parfois exclus du processus mené par Washington et qui cherchent à s’assurer que des garanties sécuritaires appuyées par les Etats-Unis seront apportées à Kyiv.
Volodimir Zelensky a déclaré vendredi que le plan de paix, en 20 points, était bouclé à 90%. Kyiv et Washington sont parvenus à s’accorder sur de nombreux points, a-t-il dit.
Mais demeure la question épineuse des territoires qui pourraient être cédés à la Russie dans le cadre d’un accord de paix. Moscou répète vouloir contrôler l’ensemble du Donbass, tandis que Kyiv prône le gel des lignes de front actuelles.
S’agissant de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, que Volodimir Zelensky entend évoquer lors de sa réunion avec Donald Trump, l’administration américaine a proposé que Russie et Ukraine s’en partagent le contrôle.
Depuis le lancement en février 2022 de ce que le Kremlin a présenté comme une « opération militaire spéciale », la Russie a pris le contrôle d’environ 12% du territoire ukrainien, après avoir annexé la péninsule de Crimée en 2014.
Vladimir Poutine a répété plus tôt ce mois-ci les conditions réclamées par Moscou pour la conclusion d’un quelconque accord de paix: le retrait complet des troupes ukrainiennes du Donbass, de la région de Kherson et de la région de Zaporijjia, ainsi que la garantie que l’Ukraine n’intégrerait jamais l’Otan.
Les Européens, qui dénoncent comme Kyiv une invasion et les désirs impérialistes de Moscou, craignent que la Russie s’attaque au flanc oriental de l’Otan si elle parvenait à ses fins en Ukraine.
(Andrea Shalal à Palm Beach, Gram Slattery à Washington, avec la contribution de Dan Peleschuk et Vladyslav Smilianets à Kyiv, Anastasia Lyrchikova à Moscou; version française Jean Terzian)
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