Plus de 115 millions de personnes déplacées de force dans le monde en 2023, selon l’Onu
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICIGENÈVE (Reuters) – Plus de 115 millions de personnes ont été déplacées de force l’an dernier à travers le monde, a déclaré jeudi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), prévenant que ce nombre pourrait encore augmenter en l’absence de changements politiques majeurs.
« Ce sont des réfugiés, des demandeurs d’asile, des déplacés internes, des personnes fuyant les conflits, les persécutions, différentes formes de violence qui sont de plus en plus complexes », a déclaré Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés.
« Les conflits restent l’une des causes les plus profondes de déplacements forcés. »
L’UNHCR indique dans son rapport annuel présentant les principales tendances statistiques en matière de déplacement forcé que l’augmentation du nombre de personnes déplacées en 2023 s’incrivait dans la continuité d’une augmentation progressive au cours des 12 dernières années.
L’agence estime que les déplacements forcés ont continué d’augmenter au cours des quatre premiers mois de 2024 et qu’à la fin du mois d’avril 2024, ils avaient probablement dépassé les 120 millions de personnes.
« Je crains qu’à moins d’un changement dans la géopolitique internationale ce chiffre ne continue d’augmenter », a déclaré Filippo Grandi.
Le conflit au Soudan, que Filippo Grandi a décrit comme étant « l’un des pires », figure parmi ceux ayant contraint le plus de personnes à fuir.
« On estime à 9,1 millions le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du Soudan, ce qui représente le plus grand nombre de personnes déplacées internes jamais recensé dans le pays », indique l’UNHCR. « Viennent ensuite la Syrie (7,2 millions) et la République démocratique du Congo (6,7 millions). »
L’UNHCR indique que l’agence des Nations unies dans l’enclave palestinienne (UNRWA) « estime qu’entre octobre et décembre 2023, jusqu’à 1,7 million de personnes (soit plus de 75% de la population) ont été déplacées par le conflit dans la bande de Gaza, certaines ayant été contraintes de fuir à plusieurs reprises ».
Le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés a prévenu que si des Gazaouis fuyaient vers l’Egypte afin d’échapper à l’offensive militaire d’Israël, cela aurait des conséquences catastrophiques.
« Une crise des réfugiés en dehors de Gaza serait catastrophique sur tous les plans, notamment car nous n’avons aucune garantie que ces personnes seraient en mesure de retourner un jour à Gaza », a dit Filippo Grandi.
(Gabrielle Tétrault-Farber; version française Camille Raynaud)