Pakistan: Les partis se disputent le poste de Premier ministre après les élections
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.ISLAMABAD (Reuters) – Les deux plus grands partis politiques pakistanais se disputent le poste de Premier ministre, une semaine après des élections non concluantes qui les ont contraints à s’unir pour obtenir une majorité dans un parlement dominé par des indépendants soutenus par Imran Khan.
Ces querelles risquent d’aggraver les inquiétudes sur l’instabilité du pays doté de l’arme nucléaire, enlisé dans une crise économique et en proie à une recrudescence de violences.
Dans un communiqué publié dimanche en fin de journée, le parti Pakistan Muslim League-Nawaz (PML-N) de l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif, qui a remporté le plus grand nombre de sièges après les indépendants, et le Pakistan Peoples Party (PPP) de Bilawal Bhutto Zardari, fils de l’ancien Premier ministre assassiné Benazir Bhutto, ont déclaré qu’ils s’engageaient à « placer l’intérêt et le bien-être de la nation au-dessus de tout » et à « éloigner le Pakistan de l’instabilité politique pour l’engager sur la voie de la prospérité et de la résilience ».
La réussite de cette coalition entre les deux partis réduirait l’influence des candidats indépendants soutenus par Imran Khan, ancien premier ministre qui s’est attiré les foudres de l’armée, très influente dans le pays et qui est aujourd’hui en prison pour corruption. Les candidats indépendants ont remporté 93 des 264 sièges lors de l’élection.
Certains candidats, anciennement membres du Tehreek-e-Insaf (PTI) d’Imran Khan, pourraient rejoindre l’un des deux plus grands partis, ou former une coalition avec un parti plus petit pour bloquer l’un ou l’autre des candidats. De nombreux autres anciens membres du PTI qui n’ont pas remporté de sièges contestent également les résultats devant les tribunaux, ce qui pourrait encore compliquer les négociations de coalition.
Des représentants du PML-N et du PPP ont cependant déclaré que les négociations étaient bloquées quant au choix de la personne qui occuperait le poste le plus élevé de la nation.
« Les deux parties sont intéressées par la formation d’une coalition, mais il n’y a pas eu d’avancée jusqu’à présent. Les deux partis veulent le poste de Premier ministre », a déclaré, à Reuters, un haut dirigeant du PML-N proche des Sharifs.
Le PML-N n’a pas nommé son candidat au poste de Premier ministre, mais des responsables affirment que le choix se portera sur Nawaz Sharif, âge de 74 ans, qui a été Premier ministre à trois reprises dans le passé, et sur son frère cadet Shehbaz Sharif, âgé de 72 ans, qui a occupé le poste de Premier ministre pendant 18 mois jusqu’en août 2023.
Le PTI a refusé de commenter les projets de ces candidats.
Le PPP a toujours présenté Bilawal Bhutto Zardari comme son successeur politique et, en cas de victoire, l’ancien ministre des Affaires étrangères, âgé de 35 ans, deviendrait le plus jeune Premier ministre du Pakistan depuis le mandat exercé par sa mère, Benazir Bhutto.
« Notre parti veut que Bilawal soit Premier ministre », a déclaré Faisal Kareem Kundi, dirigeant du PPP, à Geo TV, ajoutant que des indépendants étaient en train de rejoindre son parti. « Personne ne peut former un gouvernement sans nous. »
Pour devenir Premier ministre, un candidat doit démontrer qu’il dispose d’une majorité absolue de 169 sièges sur les 336 que compte l’Assemblée nationale lorsqu’elle sera convoquée dans les prochaines semaines.
Plusieurs partis politiques et candidats ont appelé à manifester contre les résultats, estimant qu’ils avaient été truqués. Les partisans du PTI ont bloqué la circulation dans la ville de Peshawar, dans le nord du pays, mais une manifestation de grande ampleur que le parti avait menacé d’organiser si les résultats n’étaient pas publiés dimanche a été annulée.
(Reportage Asif Shahzad, rédigé par YP Rajesh ; version française Mathias de Rozario, édité par Kate Entringer)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.
Vos dons sont déductibles d'impôts
Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.